Le Pape aux Fils de la Divine Providence: «Regarder le monde comme Dieu le regarde»

François a reçu samedi matin 25 juin 250 membres de la famille orionienne, dans la Salle Clémentine du Vatican. Don Luigi Orione (1872-1940) a fondé plusieurs congrégations, les Fils de la Divine Providence et les Petites sœurs missionnaires de la charité. Une famille religieuse qui est «une plante unique aux nombreuses branches», a t-il rappelé, composée de religieux, de religieuses, de séculiers consacrés et de laïcs, tous nourris du même charisme de saint Louis Orione, dont on célèbre cette année le 150ème anniversaire de la naissance, qui a eu lieu à Pontecurone (Alessandria) le 23 juin 1872.

Le Pape a rendu hommage à l'œuvre et au charisme de Luigi Orione, canonisé en 2004. «Tandis que vous rendez grâce et célébrez, sentez la force du charisme vivant, sentez l'engagement qu'il exige d'être des disciples et des membres de la famille d'un grand témoin de la charité du Christ; l'engagement de rendre présent, par votre vie et votre action, le feu de cette charité dans le monde d'aujourd'hui, marqué par l'individualisme et le consumérisme, l'efficacité et l'apparence».

Se jeter «dans le feu des temps nouveaux»

Reprenant les écrits du fondateur: «Faisons le signe de la croix et jetons-nous avec confiance dans le feu des temps nouveaux pour le bien du peuple», le Pape a souhaité aux diverses branches de cette famille spirituelle «que le feu ne reste pas seulement dans leurs foyer et dans leurs communautés, ni même seulement dans leurs œuvres, mais qu'ils puissent se jeter dans le feu des temps nouveaux pour le bien du peuple».

Lors du chapitre général des Fils de la Divine Providence, «vous avez placé la relation avec Dieu, cœur de votre identité, au centre de votre renouveau», a poursuivi l'évêque de Rome. «Le feu est nourri en le recevant de Dieu par une vie de prière, la méditation de la Parole et la grâce des Sacrements». François a rappelé combien Don Orione «était un homme d'action et de contemplation». 

«Se jeter dans le feu des temps nouveaux», a précisé le Pape «nous oblige à regarder le monde d'aujourd'hui en apôtres, c'est-à-dire avec discernement mais avec sympathie, sans peur, sans préjugés, avec courage; à le regarder comme Dieu le regarde, en ressentant comme nôtres les peines, les joies, les espérances de l'humanité».

François a enfin mis en garde contre toute tentation de «bavardages», et a invité poursuivre les intuitions de Luigi Orione: «Aucun regret d'une époque révolue. Pas d'esprit triste, pas d'esprit fermé. Avancer avec un zèle serein et imperturbable».