François: les chefs d'États jugés par l'histoire, la paix est l'affaire de tous

Antonella Palermo - Cité du Vatican

Dans ce message vidéo, le Pape rappelle le passage des Actes des Apôtres dans lequel il est question du don promis de l'Esprit Saint pour le témoignage chrétien jusqu'aux extrémités de la terre. Un don qui s'avère capable de transformer la vie et qui doit être invoqué pour construire la paix.

Le pouvoir transformateur de l'Esprit Saint

Le Pape mentionne ce pouvoir transformateur de la troisième personne de la Trinité, soulignant que la présence et l'action de l'Esprit Saint, continues, traversent l'histoire.

«Ce soir, dans le monde, nous tous, chrétiens, sommes unis dans la prière, dans l'attente de la promesse du Père, de la venue de l'Esprit Saint. L'attendons-nous parce qu'il n'est pas venu, parce qu'il n'est pas là? Non, il était déjà là au moment de la création et il est en chacun de nous par le baptême que nous avons reçu. Chaque année, à la veille de la Pentecôte, nous voulons faire la même expérience vécue et certaine de sa présence en nous, dans nos vies, dans nos communautés», a poursuivi l’évêque de Rome, avant de mentionner des situations contemporaines de conflits.

Pensées pour l'Ukraine et le Yémen

Dans de nombreuses régions du monde, la famine contraint des peuples entiers à l'exil. «Et la guerre, la guerre entre frères, la guerre entre chrétiens, comme dans le cas, en ce moment, de l'invasion de l'Ukraine. La situation au Yémen, le martyre du peuple Rohingya et la situation particulière au Liban, entre autres, sont aussi des exemples de cette guerre à travers le monde... la guerre!», a énuméré le Souverain pontife, partageant un message de réalisme et d’espérance.

«Face à ce monde déchiré et aussi effrayé par un avenir incertain surgit cette nuit la présence lumineuse de l'Esprit Saint, qui nous donne la force, qui nous donne le courage et la détermination de travailler sans relâche pour la paix que Lui seul peut donner. La paix commence dans les familles, dans les relations interpersonnelles, interraciales, dans les relations entre chrétiens et avec les membres d'autres religions. La paix commence par l'amour pour l'ennemi, pour ceux qui ne pensent pas comme moi....», a-t-il relevé, insistant sur le rôle de l’Esprit saint, capable de fournir «une force plus puissante que la haine», celle de l’amour.  

Selon François, chacun a sa responsabilité personnelle dans la construction de la paix. «Cherchons cette personne qui nous a blessés, que nous n'aimons pas pour diverses raisons, peut-être au sein de notre propre famille, et demandons-lui pardon, ou pardonnons et embrassons-la. C'est ainsi que la paix commence».