François: «N'oublions pas le drame de la Syrie et des chrétiens d'Orient»
Tiziana Campisi - Cité du Vatican
Devant l'assemblée réunie ce lundi 20 juin, François a rappelé la veillée de prière pour la paix organisée sur le parvis de la basilique vaticane, le 7 septembre 2013, au cours de la première année de son pontificat. C'est à ce moment que l'expression «Syrie bien-aimée et martyre» est née, a-t-il indiqué, tournant aujourd'hui sa pensée vers les «milliers de morts et de blessés», vers les «millions de réfugiés à l'intérieur et à l'extérieur» [du pays], et considérant également «l'impossibilité de commencer la reconstruction nécessaire» à la Syrie. François a confié avoir été frappé par les histoires de ces jeunes Syriens arrivés en Italie, qui portent en eux le drame de ce qu'ils ont vécu et vu, et par le «regard, presque vide d'espoir, incapable de rêver à un avenir» pour leur propre terre.
S'adressant ensuite aux évêques qui dirigent les catholiques de rite byzantin, dont la présence est forte au Moyen-Orient, François a appelé à un témoignage «héroïque, oui, généreux, mais qui a toujours besoin d'être placé à la lumière de Dieu pour être purifié et renouvelé». Il a exhorté les prélats à s'interroger «sur le style synodal», sur «la capacité de vivre la communion de prière et d'intentions» entre eux et avec le patriarche, mais également avec les prêtres, les diacres, les religieux et religieuses et les fidèles laïcs.
Au sujet des éparchies grecques melkites, dispersées dans le monde, François a observé qu'elles représentent «un défi, ecclésial mais aussi culturel et social, non sans difficultés et obstacles», et dans un même temps, une grande opportunité de «rester enraciné dans ses propres traditions et origines», en s'ouvrant «cependant à l'écoute des temps et des lieux» dans lesquels on se trouve, «pour répondre à ce que le Seigneur demande aujourd'hui».
Les recommandations au Synode des évêques de l'Église patriarcale
«Au sein du Synode, je vous encourage à exercer vos compétences avec sagesse», ajoute le Pape, qui demande également, concernant l'élection des évêques, «de toujours bien réfléchir et prier l'Esprit Saint» dans la préparation «du matériel et des informations sur les différents candidats, en dépassant toute logique de partisanerie et d'équilibres entre les ordres religieux d'origine».
Enfin, François a renouvelé un conseil qui lui tient à cœur, celui de se méfier «des bavardages», et a suggéré le recours à la correction fraternelle et à la parole claire. Il a recommandé de ne jamais médire sur son prochain, et de rechercher en tout lieu l'unité.
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