Le Pape appelle de nouveau à négocier en Ukraine

«Même durant le voyage [au Canada], je n’ai jamais cessé de prier pour le peuple ukrainien, agressé et martyrisé, demandant à Dieu de le libérer du fléau de la guerre» : le Pape François, après avoir évoqué brièvement son récent «pèlerinage pénitentiel» auprès des peuples autochtones du Canada, a tenu à rappeler le conflit qui déchire l’Ukraine depuis fin février et sa préoccupation pour le sort des populations civiles du pays.

«Si on regardait objectivement la réalité, en considérant les dommages que chaque jour de guerre apporte à cette population mais aussi au monde entier, l’unique chose raisonnable à faire serait de s’arrêter et négocier», a estimé le Saint-Père dans ce nouvel appel à déposer les armes immédiatement aux dirigeants russes et ukrainiens. «Que la sagesse inspire des pas concrets de paix» a-t-il lancé.

Ces dernières semaines ont été relativement calme sur le front. Si la pause opérationnelle observée par l’armée russe après la prise de Severodonetsk et Lyssytchansk, est officiellement terminée, les troupes russes n’ont pas lancé de vastes offensives pour achever leur conquête complète du Donbass, objectif affiché par le Kremlin. Les deux armées s’opposent à coup de canons ou de tirs de missiles.

Les bombardements russes de différentes villes ukrainiennes, proches ou éloignées du front, ne cessent pas : la ville de Mykolaïv, dans le sud, a été la cible des tirs les plus forts depuis le début de la guerre selon les autorités ukrainiennes locales. Deux civils ont été tués, ont-elles annoncé ce dimanche. D’autres frappes ont touché les régions de Kharkiv, dans l’est, et Soumy, dans le nord-est. Ce samedi, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky a appelé les habitants de la région de Donetsk à évacuer pour échapper «à la terreur russe».