Angélus: «Entrer par la porte étroite de l’Évangile»
Myriam Sandouno – Cité du Vatican
Commentant l’Évangile de saint Luc de la liturgie de ce dimanche 21 août, le Saint-Père est revenu sur le choix de vie que doit faire chaque chrétien, même quand cela implique de porter sa croix. «Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite» (Lc 13, 24). Pour François, cette porte étroite est une image qui pourrait nous effrayer, comme si le salut n'était destiné qu'à quelques élus ou aux parfaits. Mais cela contredit, a-t-il ajouté, ce que Jésus a enseigné à plusieurs reprises. En effet, un peu plus loin, il dit: «"Ils viendront de l'est et de l'ouest, du nord et du sud, et ils se mettront à table dans le royaume de Dieu" (v. 29). Ainsi, cette porte est étroite, mais elle est ouverte à tous», a rappelé François.
Pour une meilleure compréhension, il est d’abord important de savoir ce qu'est cette porte étroite, a dit le Pape. «Jésus tire cette image de la vie de l'époque et fait probablement référence au fait que, le soir venu, les portes de la ville étaient fermées et qu'une seule, plus petite et plus étroite, restait ouverte: pour rentrer chez soi, on ne pouvait que passer par là», a-t-il expliqué.
La porte qui sauve
«Je suis la porte, si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé» (Jn 10,9). Le Pape a invité les fidèles à placer le Christ au centre de toute chose. L’étalon de mesure est Jésus et son évangile, a souligné le Pontife. Pour entrer dans la vie de Dieu, il faut passer par Lui, Le recevoir, ainsi que sa Parole. «De même que pour entrer dans la ville, il fallait se mesurer à la seule porte étroite restée ouverte, de même celle du chrétien est une vie à la mesure du Christ, fondée et modelée sur lui», a affirmé le Pape soulignant «qu’être de Jésus signifie le suivre, engager sa vie dans l’amour, le service et le don de soi comme lui, qui IL est passé par la porte étroite de la croix».
Des gestes d’amour
Marcher à la suite du Seigneur demande des sacrifices et le don de soi. Pour entrer dans le projet de vie de Dieu, le Saint-Père a invité à rétrécir l'espace de l'égoïsme, réduire la présomption d'autosuffisance, abaisser les hauteurs de l'orgueil et de l'arrogance, et à vaincre la paresse pour franchir le risque de l'amour.
Au cours son exhortation, le Pape François a eu une pensée particulière pour les parents qui s’occupent de leurs enfants en faisant des sacrifices et en se réservant du temps pour eux-mêmes; les personnes qui portent assistance aux autres sans intérêts; ceux qui se consacrent au service des personnes âgées, des plus pauvres et des plus fragiles. Sans oublier les personnes qui continuent de travailler avec engagement, supportant les difficultés et peut-être les incompréhensions; ceux qui souffrent à cause de leur foi, mais qui continuent également à prier et à aimer; et ceux qui au lieu de suivre leurs instincts, répondent au mal par le bien, trouvent la force de pardonner et le courage de recommencer.
Ces quelques exemples de personnes citées par le Pape ne «choisissent pas la porte large de leur propre confort, mais la porte étroite de Jésus, d'une vie passée dans l'amour». Ceux-là, dit le Seigneur aujourd'hui, seront reconnus par le Père bien plus que ceux qui se croient déjà sauvés et qui, en réalité, sont des «faiseurs d'injustice» (Lc 13,27).
«De quel côté voulons-nous être? Préférons-nous la voie facile qui consiste à ne penser qu'à nous-mêmes ou la porte étroite de l'Évangile, qui défie notre égoïsme mais nous permet d'accueillir la vraie vie qui vient de Dieu? De quel côté sommes-nous?», a enfin interrogé François, invitant les fidèles à l’introspection et à faire un choix de vie.
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