Le Pape à la Société des étudiants suisses: soyez des chercheurs du vrai
Myriam Sandouno - Cité du Vatican
Venue à Rome dans le cadre d’un pèlerinage, la plus grande association des étudiants de Suisse célèbre cette année le 75ème anniversaire de la canonisation de saint Nicolas de Flüe, le Patron de la Suisse et de l’association, qui rassemble des personnes de différentes générations. Une chose très positive, selon le Pape, est «la rencontre et le dialogue entre les générations, avec des parcours d'études différents». Ceci est également important, a-t-il ajouté: «vous n'êtes pas une corporation, ce qui vous unit est le fait que vous êtes ou avez été des étudiants».
Dans son message, François s’est penché sur les personnes à travers le monde n’ayant pas accès à l'éducation, surtout les femmes qui doivent se limiter à des niveaux d'études inférieurs ou qui sont cantonnées à certains types d'études. Le Saint-Père a donc mis l’occasion à profit pour proposer aux membres de l’association de prendre en charge certaines situations concrètes afin de promouvoir la réalisation du droit à étudier.
Les études, un voyage
Pour François il existe une belle analogie entre le fait d'être un étudiant et le fait d'être un pèlerin. «Les études sont un voyage», a-t-il affirmé. Et cette association, souligne le Saint-Père, rappelle que les étudiants, au sens large, sont des étudiants pour la vie. En ce sens, être un étudiant signifie avoir «le désir d'apprendre, de savoir, et non pas se considérer comme déjà arrivé. Pour être en chemin. Avoir l'esprit du disciple, toujours, à tout âge», a fait savoir le Pape.
François se souvient de cette belle réflexion de Romano Guardini, qui dit: «Il faut toujours présupposer une chose: le mystère de la naissance... Tout ce qui est défini comme éducation signifie seulement servir, aider, libérer, rester dans ce mystère. Éduquer, c'est accompagner un homme, une femme dans sa naissance en tant que personne, dans sa venue au monde, dans sa venue à la lumière».
Jésus-Christ le plus grand éducateur de l’histoire
Le Souverain Pontife prend pour exemple le Christ comme étant le plus grand éducateur de l'histoire. Avec l'amour du Père et l'action de l'Esprit Saint, il nous fait naître «d'en haut», comme il l'a dit à Nicodème (cf. Jn 3,3). Il fait sortir l'homme nouveau de la coquille de l'homme ancien. Il nous libère de l'esclavage de l'ego et nous ouvre à la plénitude de la vie en communion avec Dieu, avec les autres, avec les créatures, et aussi avec nous-mêmes. Parce que comme Augustin nous le montre si bien dans ses Confessions, a dit le Pape, «nous ne sommes pas en paix avec nous-mêmes tant que nous ne nous abandonnons pas à l'amour de Dieu dans le Christ Jésus».
Au cours de son intervention, le Souverain Pontife a également mis un accent sur la lecture de la Parole de Dieu, invitant les étudiants suisses à consacrer une partie leur temps à la lecture de la Bible et des Évangiles. «Si, comme je l'ai dit, vous êtes des personnes en voyage, en quête, sentez-vous aussi que vous êtes des chercheurs de Dieu? Vous sentez-vous comme des disciples de Jésus, désireux de l'écouter, de lui poser des questions, de méditer sur ses paroles et ses actes»? s’est ainsi interrogé le Saint-Père.
Pour lui, être pèlerin signifie, ne pas se contenter de vivre, mais vouloir vivre. Et Jésus est «celui que le Père a envoyé pour donner la vie en abondance (Jn 10,10). Lui seul peut nous faire naître à la vie éternelle, car il a les paroles de la vie éternelle (Jn 6,68). Il nous connaît mieux que nous ne nous connaissons nous-mêmes, parce qu'il est plus proche de nous que nous ne le sommes de nous-mêmes», a-t-il affirmé, demandant l'intercession de saint Nicolas de Flüe afin que les membres de la Société suisse «soient toujours des chercheurs passionnés du vrai, du bon et du beau».
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