Pape: la réconciliation entre chrétiens est la condition d’une mission crédible
Myriam Sandouno - Cité du Vatican
«L’amour du Christ mène le monde à la réconciliation et à l’unité», c’est sous ce thème que se tiennent les travaux de la 11ème Assemblée du Conseil œcuménique des Églises à Karlsruhe en Allemagne. Pour le Pape François, ce thème est «une invitation opportune à la communion mondiale des chrétiens», afin qu’ils œuvrent ensemble à une plus grande proximité et unité entre les Églises, les religions, les cultures, les peuples, les nations et la famille humaine tout entière et qu’ils promeuvent la réconciliation à travers le monde.
«Alors que nous nous engageons à redoubler d’efforts pour prendre soin de ceux qui en ont le plus besoin, pour œuvrer en faveur de la justice et de la paix et pour promouvoir le développement humain, faisons-le sous l’impulsion de l’Évangile», affirme-t-il. La quête de réconciliation et d’unité selon le Saint-Père, a avant tout une dimension verticale, car elle est orientée vers celui qui, en tant que Rédempteur du monde et Seigneur de l’histoire, est lui-même notre réconciliation. En effet, «Dieu nous a réconciliés avec lui par le Christ» (cf. 2 Cor 5,18).
La mission des chrétiens
Dans son messsage, François explique que la principale mission des chrétiens consiste à apporter au monde l’accomplissement de cette réconciliation, l’Église étant l’instrument et le signe visible de l’unité à laquelle Dieu appelle tous les peuples. «Seuls les chrétiens qui sont pleinement engagés au service de la famille humaine et qui s’efforcent de faire des disciples de toutes les nations en les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et en leur apprenant à garder tout ce que le Seigneur leur a prescrit (cf. Mt 28,19) peuvent attirer les gens», estime le Souverain Pontife. L’Église catholique envoie des «observateurs délégués» aux Assemblées depuis la troisième qui s’est tenue à New Delhi, en 1901.
Œcuménisme et réconciliation
Face à l’éternelle tentation d’adapter le message évangélique aux modes de pensée du monde, François invite l’Assemblée du Conseil œcuménique des Églises, à se rappeler constamment que l’on ne peut être convaincant que lorsqu’on est fidèle au Seigneur, qui a dit de lui-même: «Je suis le chemin et la vérité et la vie. Personne ne va au Père si ce n’est par moi» (Jn 14,6). «La communauté chrétienne ne se développe pas par le prosélytisme, mais uniquement par l’attraction», ajoute-t-il.
Comment pouvons-nous proclamer de manière crédible l’Évangile de la réconciliation, s’interroge le Pape, sans nous engager également, en tant que chrétiens, à promouvoir la réconciliation entre nous? La réconciliation entre les chrétiens, pour François, constitue la condition fondamentale d’une mission crédible de l’Église. «L’œcuménisme et la mission vont de pair et sont interdépendants», mentionne-t-il.
Le Saint-Père souhaite que cette Assemblée déjà emblématique par sa diversité réconciliée, renforce et approfondisse la communion entre tous, afin que l’unité chrétienne soit un signe toujours plus éclatant encore d’espérance et de réconfort pour l’humanité. Conscient que l’âme de l’œcuménisme demeure la conversion authentique, la sainteté et la prière (cf. Unitatis Redintegratio, 8), le Pape François dit prier pour que cette 11ème Assemblée du Conseil œcuménique des Églises puisse rapprocher le monde de la réconciliation et de l’unité, avec la puissance et la lumière de l’Esprit Saint.
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