Angélus: Dieu nous attend toujours à bras ouverts, même quand nous sommes perdus
Olivier Bonnel - Cité du Vatican
Avant de réciter la prière de l'Angélus, le Pape François est revenu sur l'Évangile de Luc qui présente les trois paraboles de la miséricorde (Lc 15, 4-32). Jésus les raconte en réponse aux récriminations des pharisiens et des scribes, qui disent: «Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux» (v. 2). «Si pour eux c'est religieusement scandaleux, Jésus, en accueillant les pécheurs et en mangeant avec eux, nous révèle que Dieu est exactement comme cela : il n'exclut personne, il veut que tout le monde participe à son banquet, parce qu'il aime tout le monde comme ses enfants», a souligné le Pape, précisant que ces trois paraboles «résument donc le cœur de l'Évangile: Dieu est Père et vient nous chercher chaque fois que nous sommes perdus».
De fait, les protagonistes des paraboles, qui représentent Dieu, sont un berger qui cherche la brebis perdue, une femme qui trouve la pièce de monnaie perdue et le père du fils prodigue. François a invité les fidèles à s’arrêter sur un aspect commun à ces trois protagonistes: l'inquiétude du manque. Tous les trois, au fond, avec un peu de calcul, pourraient rester tranquilles: il manque une brebis au berger, mais il en a quatre-vingt-dix-neuf autres; il manque une pièce à la femme, mais elle en a neuf autres; et même le Père a un autre fils, obéissant, à qui se consacrer. Au lieu de cela, dans leur cœur, il y a l'anxiété de ce qui manque: la brebis, la pièce, le fils qui est parti. Celui qui aime se soucie de celui qui manque, se languit de celui qui est absent, cherche celui qui est perdu, attend celui qui s'est égaré. Car il veut que personne ne se perde.
Dieu se met à notre recherche
Dieu est ainsi, a poursuivi le Pape: «Il n'est pas "tranquille" si nous nous éloignons de Lui, Il est affligé, Il tremble intérieurement»; et Il se met à notre recherche, jusqu'à ce qu'Il nous reprenne dans Ses bras. Le Seigneur ne calcule pas les pertes et les risques, a encore souligné le Saint-Père, il a un cœur de père et de mère, et il souffre du manque d'enfants bien-aimés. Oui, Dieu souffre de notre éloignement, et lorsque nous nous égarons, il attend notre retour. Souvenons-nous: «Dieu nous attend toujours à bras ouverts, quel que soit le contexte de notre vie dans lequel nous sommes perdus. Comme le dit un psaume, Il ne dort pas, il ne sommeille, Il se tient près de nous».
François a alors demandé aux fidèles si, à l'image du Seigneur, nous ressentions cette "inquiétude du manque". «Sommes-nous nostalgiques de ceux qui sont absents, de ceux qui se sont éloignés de la vie chrétienne? Portons-nous cette inquiétude intérieure, ou sommes-nous sereins et imperturbables entre nous? En d'autres termes, les personnes qui manquent dans nos communautés, nous manquent-elles vraiment?»
«Tu es important pour Dieu»
À l'inverse, «sommes-nous à l'aise entre nous, tranquilles et béats dans nos groupes, sans compassion pour ceux qui sont éloignés ?» a encore demandé François. Car il ne s'agit pas seulement d'être « ouvert aux autres», c'est l'Évangile! Le berger de la parabole n'a pas dit: «J'ai déjà quatre-vingt-dix-neuf brebis, pourquoi irais-je chercher celle qui est perdue?» Il est parti. Réfléchissons alors à nos relations, a encore invité le Souverain pontife: «Est-ce que je prie pour ceux qui ne croient pas, pour ceux qui se sont éloignés?» Le Père nous demande d'être attentifs aux enfants qui lui manquent le plus. «Pensons à une personne que nous connaissons, a alors lancé François, qui nous est proche et qui n'a peut-être jamais entendu quelqu'un lui dire: «Tu sais, tu es important pour Dieu».
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