Le Pape écrit à Cristina Kirchner après son agression

Au lendemain de cette tentative d’assassinat manquée, le Pape François explique dans ce télégramme avoir été informé de «la nouvelle inquiétante de l'attentat» dont Cristina Kirchner a été victime. «Je tiens à vous exprimer ma solidarité et ma proximité en ce moment délicat», assure le Souverain Pontife argentin. «Je prie pour que l'harmonie sociale et le respect des valeurs démocratiques prévalent toujours dans notre chère Argentine, contre tout type de violence et d'agression», conclut-il.

Cette agression à l’encontre de la vice-présidente argentine, survenu devant son domicile à Buenos Aires, a suscité une vive émotion dans le pays. Un suspect a été arrêté jeudi soir.

Jour férié national ce vendredi

Selon des images de plusieurs télévisions, l’agresseur a pointé une arme de poing vers la tête de Cristina Kirchner, à quelques mètres à peine, sans qu'aucun coup de feu ne parte, alors qu'elle signait des livres et se mêlait à des sympathisants, venus l'attendre au bas de chez elle, dans le quartier de Recoleta.

Le chef de l'État Alberto Fernandez a dénoncé un fait «d'une énorme gravité, le plus grave survenu depuis que notre pays a retrouvé la démocratie» en 1983. Il a décrété un jour férié national ce vendredi, «pour que dans la paix et la concorde le peuple argentin puisse s'exprimer en défense de la vie, de la démocratie, et en solidarité avec notre vice-présidente».

Cet incident survient dans un contexte de tension se cristallisant autour de l'ancienne présidente et actuelle vice-présidente. Il y a dix jours, une peine de douze ans de prison a été demandée par le procureur dans un procès où Cristina Kirchner est accusée de corruption. Le procès suit son cours, la condamnation n’a pas encore été prononcée, mais l’accusée a dénoncé une persécution destinée à l’écarter de la vie politique. Depuis, ses partisans kirchnéristes et d’autres courants de la coalition péroniste au pouvoir se ressoudent sur son sort.