Le Pape François alerte sur les migrations climatiques
Marine Henriot – Cité du Vatican
Pour un accueil digne des personnes migrantes et réfugiées, comprendre les causes de départ est essentiel, a expliqué François à son audience de l’Université pontificale Grégorienne, qui vient de conclure un cycle de conférences sur les initiatives dans l’éducation des réfugiés et migrants.
Parmi les motifs forçant les personnes à prendre la route de l’exil, le réchauffement climatique. «La planète est affaiblie par la surexploitation de ses ressources et usée par des décennies de pollution. De ce fait, de plus en plus de personnes sont contraintes de quitter leurs terres, devenues inhabitables.», a détaillé le Souverain pontife. Selon des chiffres de la Banque mondiale en septembre 2021, le réchauffement climatique pourrait forcer jusqu’à 216 millions de personnes pauvres à quitter leur région d’ici 2050, faute d’eau disponible ou d’une production agricole suffisante.
De l’Amérique centrale à la Corne de l’Afrique, des milliers de personnes doivent déjà quitter leurs terres, devenues invivables. Par exemple, en Somalie à cause de la sécheresse, plus d’un million de personnes ont été contraintes de se déplacer selon le Haut-Comissariat aux réfugiés de l’ONU, des déplacés qui viennent s'entasser aux abords des principales villes du pays, témoignait à Vatican News – Radio Vatican Mgr Giorgio Bertin, l'administrateur apostolique de Mogadiscio.
«Le droit de ne pas migrer»
Autre point mis en avant par le Saint-Père: «le droit de ne pas migrer». Il est important de lancer des recherches sur ce sujet estime-t-il, avant de développer des pistes pour mieux accueillir les personnes réfugiées. Au cœur de cet accueil, l’éducation, et les écoles et les universités sont des espaces privilégiés a répété François, afin d’arriver à une étape essentielle dans le parcours des personnes exilées: développer, reconnaitre les qualifications et compétences des personnes migrantes et réfugiés, «dans leur propre intérêt et dans celui de leur société d'accueil».
Enfin, a conclu l’évêque de Rome, l’université peut également «contribuer à identifier et à jeter les bases de la construction d'une société interculturelle, où les diversités ethniques, linguistiques et religieuses sont considérées comme un atout et non comme un obstacle pour l'avenir commun.»
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