Le Pape considère le sport comme un allié pour construire la paix
Le Pape François a reçu les participants au congrès international sur le sport, organisé au Vatican les 29 et 30 septembre, par le dicastère pour les Laïcs, la famille et la vie. Ce congrès réunissait des athlètes, dirigeants sportifs et différentes autorités venues du monde entier, mais aussi les cardinaux Farrell, de Mendonça et Ravasi.
«Vous êtes animés par une noble motivation: celle de vous engager dans la promotion d'un sport pour tous, ‘’solidaire’’, ‘’accessible’’ et ‘’à taille humaine’’», leur a d’emblée assuré François, citant la devise olympique «Altius, citius, fortius – communiter», «Plus vite, plus haut, plus fort –ensemble». «Vous savez très bien que pour atteindre des objectifs élevés, ardus et difficiles, il faut avoir l'esprit d'équipe, il faut se réunir», leur a rappelé le Saint-Père.
La dimension du jeu est fondamentale
L'Église est proche du sport, car elle croit au jeu et à l'activité sportive comme lieu de rencontre entre les personnes, de formation aux valeurs et à la fraternité, a-t-il ajouté, estimant que le sport est à sa place dans l'Église, notamment dans les écoles et les oratoires ou les centres de jeunesse.
Lorsque le sport est pratiqué en mettant les personnes au centre et en valorisant le plaisir de jouer ensemble, il fait grandir en chacun le sens de la participation, du partage, et lui donne le sentiment de faire partie d'un groupe. Le Pape précise aussi aimer rappeler aux sportifs, même professionnels, de ne pas perdre le goût du jeu et de savoir vivre le sport en gardant toujours un esprit «amateur». Cette dimension du jeu est fondamentale, surtout pour les plus jeunes: «Il donne de la joie, crée de la sociabilité et crée des amitiés, et en même temps il est formateur. Des relations fortes et durables peuvent être établies grâce au sport. Le sport est un générateur de communauté», relève l’évêque de Rome.
Symbole d'unité dans la société
De même que les membres forment le corps, les joueurs forment une équipe et les personnes forment une communauté, poursuit-il, constatant que le sport peut être un symbole d'unité pour une société, une expérience d'intégration, un exemple de cohésion et un message de concorde et de paix. De fait, aujourd'hui, nous avons «grandement besoin d'une pédagogie de la paix, de la promotion d'une culture de la paix». Et le Pape de remarquer que si le monde du sport est porteur d'unité et de cohésion, il peut devenir un formidable allié pour construire la paix.
François s’est ensuite directement adressé aux athlètes, en tant que point de référence pour les jeunes. «Dans nos sociétés, malheureusement, il existe une culture du déchet, qui traite les hommes et les femmes comme des produits, à utiliser puis à jeter. Le "jetable": il est commun, comme une culture ... En tant que sportifs, vous pouvez contribuer à combattre cette culture du jetable, avec un sens de la responsabilité éducative et sociale», leur a-t-il enjoint.
Accueillir les vulnérables et les plus fragiles
«Combien de personnes en situation de marginalisation ont vaincu les dangers de l'isolement et de l'exclusion précisément grâce au sport ! La pratique d'un sport peut devenir un moyen de rédemption personnelle et sociale, un moyen de retrouver sa dignité!», s’est exclamé le Souverain pontife, assumant une conception du sport dans «une logique de générativité». «S'il est bien organisé, il contribue à générer des personnalités matures et performantes, et constitue une dimension de l'éducation et de la socialité». En dehors de cette logique, il risque de tomber dans la «machine» du business, du profit, du spectaculaire consumériste, qui produit des «personnalités» dont l'image peut être exploitée. Mais ce n'est plus du sport. Le sport est un bien éducatif, un bien social, et il doit le rester!, a-t-il lancé.
Cependant, il ne suffit pas que le sport soit accessible, a conclu le Pape, l'accessibilité doit s'accompagner d'un accueil: promouvoir un sport adapté à chacun, en partant de sa propre condition, y compris la fragilité ou le handicap.
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