Pape François: la passion des martyrs est l'actualisation de celle du Christ
Vatican News
Ce pèlerinage sur la tombe de Pierre, organisé par la Conférence épiscopale du Salvador, est l’occasion de rendre grâce à Dieu pour la béatification, le 22 janvier dernier, des martyrs Rutilio Grande García, Cosme Spessotto, Manuel Solórzano y Nelson Rutilio Lemus.
Les martyrs, rappelle le Pape dans son discours, sont «un don gratuit du Seigneur», le don le plus précieux que Dieu puisse faire à son Église, car en eux se réalise ce «plus grand amour» que Jésus a montré sur la croix. Leur sang, poursuit-il, ne s'unit pas simplement à celui du «Sauveur» en vertu de l'imitation du disciple par le Maître, ou du Seigneur par le serviteur. Mais «il s'agit d'une forme d'union mystique, que les Pères ont vu représentée dans les gouttes de sang qui ont coulé sur le corps de Jésus à Gethsémani».
Les martyrs, un don pour l’Église du Salvador
«Ces quatre gouttes, comme les rubis brodés sur la tunique non gainée de Jésus, sont des joyaux précieux pour lesquels nous rendons grâce en premier lieu à Dieu», dit le Pape. C'est le Seigneur «qui a invité les martyrs à cette bataille, qui leur a donné la force de remporter la victoire, et qui nous les présente maintenant pour notre édification», souligne-t-il, ajoutant qu’ils sont un don immense, tant pour l'Église du Salvador que pour l'Église universelle, et leur signification restera toujours dans le mystère de Dieu.
Faire chemin ensemble
«En ce moment où les chrétiens sont appelés à réfléchir sur la synodalité de l'Église, estime le Pape, il importe de prendre pour exemple ces martyrs qui sont «le meilleur exemple» du «marcher ensemble». Le Pape François se souvient du Père Rutilio Grande, martyrisé alors qu'il était «en route vers son pays» (Saint Óscar Romero, Homélie, 14 mars 1977). C'est ce que chacun des évêques, prêtres et agents pastoraux, insiste-t-il, doit demander aujourd'hui au Seigneur, pour être comme ce «prêtre - Rutilio - avec ses paysans - les bienheureux Manuel et Nelson -, toujours en route vers son pays, pour s'identifier à eux, et vivre avec eux». Dans une de ses homélies, le père Rutilio déclarait que cette «marche» ne peut se conformer à une simple «marche du saint» dans une image de dévotion, mais implique surtout de faire sien le témoignage de foi, d'espérance et d'amour que ce saint nous a laissé dans sa vie.
Porter la croix de Jésus
Le Souverain Pontife indique aux pèlerins du Salavador que le message de ces martyrs «nous appelle à nous identifier à leur passion, qui est l'actualisation de la passion du Christ dans le moment présent», en embrassant la croix que le Seigneur offre à chacun de nous personnellement. La croix est toujours celle de Jésus, mais en même temps, elle est celle de tous. «C'est la croix de l'Église qui, en tant que corps du Christ, le suit dans le sacrifice suprême de l'amour, comme il nous l'a enseigné».
Le Pape François explique que «nous portons tous», la croix de Jésus dans nos vies, en «nous encourageant les uns les autres, en priant pour ceux qui sont en difficulté», afin qu'eux aussi se sentent réconfortés dans les vicissitudes de la vie. Ainsi, dans le cheminement synodal, «l’Église avance vers Dieu, et est un signe d'espérance pour tous les peuples», conclut-il.
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