Le Pape invite à confier les peuples en guerre à la Vierge Marie
Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican
L'Ukraine martyrisée, mais aussi le Yémen, la Syrie, la Libye, la Birmanie, les pays d'Afrique et du Moyen-Orient, et tous ces lieux «où règnent la guerre, la violence et la misère» sont au centre des pensées du Saint-Père qui exhorte les différents peuples à s'unir dans la prière pour ces populations, avec le million d'enfants qui récitent ce 18 octobre le rosaire pour la paix dans le monde.
Dans un tweet provenant de son compte twitter en neuf langues «@Pontifex», qui touche simultanément des millions de personnes aux quatre coins du globe, François invite à se joindre à l'initiative lancée chaque année par la fondation Aide à l'Église en Détresse (AED): #Prionsensemble avec les enfants de tous les continents qui récitent le Rosaire pour la paix dans le monde. Confions à l'intercession de la Vierge, les personnes martyrisées d'Ukraine et d'autres populations où règnent la guerre, la violence et la misère. #1millionchildrenpraying, peut-on lire.
Dimanche dernier, après la prière de l’Angélus, le Pape avait rappelé cet événement mondial de prière.
Prier le Rosaire
Les enfants des paroisses, des jardins d'enfants, des écoles et des familles sont invités à participer à la campagne de Aide à l'Église en Détresse. Ils reçoivent un dossier gratuit d'informations, contenant des instructions sur la façon de prier le Rosaire, de courtes méditations sur les Mystères du Rosaire et d'autres matériaux - tous disponibles en ligne - ainsi que des images à colorier en 26 langues différentes.
Pour la paix et l’unité dans le monde
Le but de l'initiative, explique le président de la Fondation, le cardinal Mauro Piacenza, dans une déclaration, «est d'implorer la paix et l'unité dans le monde entier, en encourageant les enfants et les jeunes à avoir confiance en Dieu dans les moments difficiles». Le thème choisi est «l'amour du Père pour le monde», également représenté par l'affiche de la campagne, qui montre deux mains ouvertes entourant le globe terrestre, et le tenant ensemble avec des enfants de tous les continents. Ces mains symbolisent le Père divin qui a créé le monde dans l'amour et qui souhaite sauver tous les peuples et les ramener à lui sains et saufs, explique le prélat. «En regardant autour de nous les guerres et la méchanceté, les persécutions, les maladies et les peurs qui accablent notre monde, les gens pourraient se demander: Dieu est-il vraiment aux commandes? Oui, il l'est, mais nous devons aussi tendre nos mains vers lui et nous accrocher à lui», poursuit-il.
Connectés depuis les cinq continents
L'Aide à l'Église en Détresse, organise depuis 2005 le Rosaire pour prier pour les pays frappés par les différentes tragédies. La fondation a commencé avec un premier groupe d'enfants, réunis dans un sanctuaire de Caracas. Largement suivie lors des éditions précédentes, l'initiative - diffusée en direct de Fatima - semble cette année avoir recueilli un écho mondial: en Ukraine même, où l'Église gréco-catholique a traduit les textes en ukrainien, et organise le chapelet dans tout le pays; en Argentine, où les enfants ne se réunissent pas seulement pour une journée, mais ont décidé de faire une neuvaine entière. Au Kenya, où 45 écoles ont assuré leur «présence» en communion spirituelle; au Nigeria en proie à des inondations et à un nouvel enlèvement de prêtre, où 60 églises et écoles de différents diocèses réciteront le chapelet.
«L'amour triomphe de la violence»
«Certaines des réactions les plus positives que nous avons eues sont venues des régions mêmes où la paix est la plus nécessaire», explique le père Martin M. Barta, assistant ecclésiastique international de L'Aide à l'Église en Détresse. Il est particulièrement émouvant de savoir, dit-il, «qu'il y a des enfants en Irak, en Syrie, en Biélorussie ou en Birmanie, qui prient avec ceux qui se réunissent à Fatima, au Portugal, au Canada ou aux États-Unis. Il nous donne l'espoir que l'amour qui vient de la foi peut triompher de la violence», conclut-il.
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