Audience générale: relire sa propre vie en déchiffrant le langage de Dieu
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
L’histoire de sa propre vie est «le "livre" le plus précieux qui nous ait été donné», a expliqué François au début de sa catéchèse. Certains, a-t-il regretté, ne s’y attardent pas, alors que l’on y trouve «ce que l'on cherche inutilement par d'autres voies».
Saint Augustin l’avait compris en relisant sa vie – racontée dans ses Confessions - et en y découvrant la présence du Seigneur. «D’où son invitation à cultiver la vie intérieure pour trouver ce que l’on cherche», a indiqué le Souverain Pontife, en répétant les mots de l'évêque d'Hippone: «rentre en toi-même».
Déceler les «détails importants»
En relisant sa propre vie, l’on peut se «retrouver emprisonnés» par «des éléments toxiques». Il faut alors «élargir la trame de [son] récit», en le «rendant plus riche, plus respectueux de la complexité», en réussissant surtout à «saisir les manières discrètes dont Dieu agit dans notre vie», «les choses bonnes que Dieu sème en nous», a détaillé le Pape.
«Le récit des événements de notre vie permet également de saisir des nuances et des détails importants qui peuvent s’avérer des aides précieuses jusque-là restées cachées», a-t-il poursuivi. Une lecture, une rencontre, etc.: des éléments a priori anodins mais qui ont transmis la paix et la joie.
François a comparé cette lecture à «travail de collecte de ces perles précieuses et cachées que le Seigneur a enfouies dans notre terre». «Le bien est caché et silencieux, il exige une fouille lente et continue, car le style de Dieu est discret et ne s’impose pas», a-t-il ajouté.
Quand les saints nous interpellent
Et cette fouille rapproche de Dieu: «s’habituer à relire sa propre vie éduque le regard, l’affine, permet de remarquer les petits miracles que le bon Dieu accomplit pour nous chaque jour». Cela conduit sur un chemin de vie, évite de répéter le passé indéfiniment, et «libère des stéréotypes toxiques».
Le Souverain Pontife a encouragé à raconter sa vie à quelqu’un pour y découvrir des pépites nouvelles, mais également à lire la vie des saints, «une aide précieuse pour reconnaître le style de Dieu dans notre vie». «Certaines conduites des saints nous interpellent, nous indiquent de nouveaux sens et de nouvelles opportunités», a-t-il souligné.
Notre histoire de vie, succession de consolations et de désolations, s’écrit avec le langage de Dieu qui parle au cœur, et que «nous devons apprendre à comprendre», a conclu François, donnant pour cela un dernier au conseil aux pèlerins: faire un examen de conscience à la fin de sa journée.
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