Commémoration Saint-André: le Pape renouvelle son affection fraternelle

Myriam Sandouno – Cité du Vatican

Comme chaque année une délégation de l’Église de Rome se rend en Turquie, à l’occasion de la commémoration liturgique de l’apôtre Saint-André, saint patron de l'Église de Constantinople et du Patriarcat œcuménique. Il en a été de même pour cette année 2022. Dans le message transmis à la délégation par le Pape François, le Saint-Père a assuré de «son affection fraternelle» et de «sa prière sincère» pour Bartholomée Ier, Patriarche œcuménique orthodoxe, ainsi qu’à l'Église de Constantinople qui lui a été confiée.

Pour François, cette rencontre de l'Église de Rome avec celle de Constantinople, à l'occasion de leurs fêtes patronales respectives, «est une expression de la profondeur des liens» qui les unit et «un signe visible de l’espérance d'une communion toujours plus profonde».

«Le plein rétablissement de la communion entre tous les croyants en Jésus-Christ est un engagement irrévocable pour chaque chrétien, car l'unité de tous n'est pas seulement la volonté de Dieu mais une priorité urgente dans le monde d'aujourd'hui. En effet, le monde d'aujourd'hui a grandement besoin de réconciliation, de fraternité et d'unité. L'Église doit donc briller comme le signe et l'instrument d'une union très étroite avec Dieu et de l'unité de tout le genre humain», a affirmé le Saint-Père.

Œuvrer pour l’unité des chrétiens

L’unité des chrétiens est l’un des sujets mis en lumière par le Pape François dans son message. Le Pontife a appelé «à travailler pour la restauration de l'unité entre les chrétiens, non seulement par des accords signés, mais par la fidélité à la volonté du Père et le discernement des incitations de l'Esprit». François n’a pas manqué de relever qu’il est important d’être reconnaissant envers Dieu, pour les deux «Églises» qui ne se «résignent pas aux expériences passées et présentes de division», mais qui «au contraire, par la prière et la charité fraternelle, cherchent à atteindre la pleine communion» ce qui nous permettra un jour, au temps de Dieu, dit le Pape «de nous réunir à la même table eucharistique».

Une coopération fructueuse

L'Église catholique et le Patriarcat œcuménique collaborent dans plusieurs domaines, et le «dialogue interreligieux est le plus fructueux de cette coopération», souligne le Saint-Père.  Les deux Églises travaillent ensemble, assure-t-il, «pour le bien commun de la famille humaine en sauvegardant la création, en défendant la dignité de chaque personne, en combattant les formes modernes d'esclavage et en promouvant la paix».

Le Pape se souvient encore de la rencontre à Bahreïn, à l'occasion du Forum pour le dialogue entre Orient et Occident pour la coexistence humaine. François rappelle que «le dialogue et la rencontre sont la seule voie viable pour surmonter les conflits et toutes les formes de violence».

Le Souverain Pontife a également eu une pensée pour les victimes de l’attentat du 13 novembre dernier au cœur d’Istanbul ayant fait six morts et 81 blessés.

Célébration œcuménique à Istanbul

La délégation qui s’est rendue à Istanbul était conduite par le cardinal Leonardo Sandri, préfet émérite du dicastère pour les Églises orientales. Le nonce apostolique en Turquie, Mgr Marek Solczyński, s’est joint à cette délégation qui a pris part à la Divine liturgie présidée ce mercredi 30 novembre par le patriarche œcuménique Bartholomée en l’église Saint Georges al Fanar. Tous ont ensuite discutés, également avec la commission synodale chargée des relations avec l’Église catholique. Le cardinal Sandri a remis au patriarche œcuménique le message du Saint-Père, après l’avoir lu publiquement au terme de la Divine liturgie.