Le Pape François se dit «préoccupé par la croissance des polarisations»
Dans un message lu le 12 novembre lors de la 25 ème journée de la pastorale sociale organisée par l’archevêché de Buenos Aires, le Pape François salue l’engagement de tous ceux qui sont mobilisés «pour vivre la prophétie de la fraternité». Mais le Saint-Père remercie tous ceux qui font «l'effort d'imaginer un futur possible», et ne cache pas non plus ses inquiétudes devant les grands défis du monde contemporain. Des défis, note-t-il qui sont nombreux: les guerres avec leur menace nucléaire, la récente pandémie et ses conséquences à différents niveaux, la crise écologique et migratoire, l'augmentation de la culture de l'exploitation et du rejet.
«Derrière ces réalités, comme une musique de fond, je suis préoccupé par la croissance des polarisations et des extrémismes qui nous empêchent de construire et de nous réunir en un "nous" commun» note François, qui relève, non sans préoccupation que «le sentiment d'appartenance capable de briser la tyrannie de la division et de la confrontation s'est érodé».
Retrouver la capacité de dialoguer
L'ancien archevêque de Buenos Aires rappelle que la recherche du bien commun est bien plus que «la somme des biens individuels». Quand «la polarisation corrode toute tentative de solution et la seule chose qu'elle crée est le malaise et l'incrédulité» poursuit-il, il est alors impératif de retrouver notre capacité de dialogue, «c'est-à-dire de nous rapprocher, de nous écouter, de nous connaître et de nous reconnaître afin de trouver des points de contact qui nous aident à nous transcender».
Comme le rappelle l'Evangile, «le Seigneur nous l'a indiqué, que le blé et l'ivraie poussent ensemble» écrit encore le Pape dans son message, qui encourage tous les acteurs de la pastorale sociale argentine à se souvenir de l'histoire de leur Église «qui est glorieuse parce qu'elle est une histoire de sacrifices, d'espérance, de lutte quotidienne, de vie effilochée dans le service, de constance dans le travail qui fatigue, parce que tout travail est "la sueur du front" (Evangelii Gaudium, 96)».
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