Angélus: comme saint Étienne, unir la charité et l’annonce de la Parole
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Une naissance, puis un martyre: du jour au lendemain, la liturgie offre un contraste saisissant. La nativité du Christ laisse place à saint Étienne, premier chrétien à avoir versé son sang pour le Seigneur.
Voilà que l’on semble vouloir sortir les fidèles «du monde des lumières, des déjeuners et des cadeaux dans lequel nous sommes peut-être un peu complaisants ces jours-ci», a remarqué le Pape dès le début de cet angélus prononcé depuis la fenêtre du Palais apostolique.
Le martyr, miroir du Christ
En effet, Noël célèbre le Sauveur qui nous «délivre du mal» en le prenant sur lui.
Les martyrs, a souligné François, sont ceux qui «ressemblent le plus» au Christ, car leur vie témoigne de lui. Ce ne sont pas seulement des personnages du passé: «même à notre époque, les martyrs sont nombreux, plus que dans les premiers temps, hein. Aujourd'hui, nous prions pour ces frères et sœurs martyres persécutés qui témoignent du Christ», a demandé le Saint-Père, avant de proposer aux fidèles comment progresser sur la voie du témoignage.
Les trois piliers du témoignage
Saint Étienne, diacre de la communauté de Jérusalem, nous y aide. Il était «charité et proclamation», a expliqué le Souverain Pontife, «il a su unir la charité et l'annonce». En effet, «son premier témoignage n'a pas été donné en paroles, mais par l'amour avec lequel il a servi les plus démunis», puis il a su «accueillir la Parole et communiquer la beauté de la Parole» à ceux qu’il rencontrait, parler de Jésus, sans même reculer devant la menace de ses tortionnaires.
Nous aussi, a poursuivi François, «nous pouvons améliorer notre témoignage par la charité envers nos frères et sœurs, la fidélité à la Parole de Dieu et le pardon. La charité, la parole, le pardon».
Demander un cœur qui pardonne
Le Saint-Père a surtout insisté sur le pardon. «Réfléchissons, chacun de nous, à sa propre capacité de pardonner, (…) en ces jours où nous pouvons rencontrer (…) des personnes avec lesquelles nous ne nous sommes pas entendus, qui nous ont blessés, avec lesquelles nous n'avons jamais renoué de relations», a-t-il précisé. Puis cette prière en conclusion: «Demandons à Jésus, nouveau-né, la nouveauté (…) d'un cœur capable de pardonner, (…) la force de prier pour ceux qui nous ont fait du mal, prier pour les personnes qui m'ont blessé, et de faire preuve d'ouverture et de réconciliation».
Paix pour l'Ukraine et messages de voeux
Reprenant la parole après la prière de l'angélus, François, au lendemain de son message de Noël, a renouvelé son «souhait de paix: paix dans les familles, paix dans les communautés paroissiales et religieuses, paix dans les mouvements et les associations, paix pour les peuples tourmentés par la guerre, paix pour la chère et martyrisée Ukraine».
Il a également confié avoir reçu ces jours-ci de nombreux messages de vœux en provenance du monde entier. «Comme je ne peux pas répondre à chacun d'entre eux, j'exprime ma gratitude à tous, en particulier pour le don de la prière», a-t-il déclaré.
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