Pour le Pape, la famille est un facteur de fraternité
Xavier Sartre – Cité du Vatican
Les associations reçues en salle Clémentine du palais apostolique sont italiennes, mais le message du Pape se veut universel. En les saluant, François veut les remercier pour leur témoignage, celui qu’«être famille est un don joyeux qui suscite de la gratitude». Cet «être famille» est ce que le Saint-Père a voulu donner dans Amoris laetitia. Cette joie, malgré toutes les difficultés quotidiennes que rencontrent les familles, «vient d’un niveau plus profond», celui de «l’être famille, perçu comme un don, comme un sens intime de gratitude», envers Dieu, certes, mais aussi envers ses ancêtres et ses descendants. Et le Pape précise qu’il ne parle pas d’une «famille idéale, d’un modèle standard à appliquer pour être heureux».
François remercie aussi ces associations italiennes qui tentent de stimuler «une bonne politique pour les familles et avec les familles», «sur la base de la doctrine et de la pratique sociale de l’Église», via «la méthode du dialogue» avec les institutions, «recherchant le bien commun». Pour le Pape, «une famille chrétienne ne peut jamais se renfermer dans sa coquille». La famille chrétienne, «la famille fondée sur l’amour dirais-je», ajoute-t-il, «est ouverte et attentive à ce qui arrive hors de chez elle, cherche à être accueillante et solidaire», que ce soit à l’échelle locale, dans le voisinage proche, ou à l’échelle d’autres pays et d’autres continents. «La famille est appelée à être un facteur de fraternité et d’amitié sociale, enracinée dans un territoire et en même temps ouverte au monde», affirme François.
Engagement envers des politiques natalistes
Outre ces deux remerciements et ces deux réflexions générales sur les familles, le Pape aborde ensuite la situation particulière de l’Italie, marquée par une forte dénatalité, «un hiver démographique» a-t-il souligné. Les associations familiales italiennes s’engagent politiquement, «au sens ample et haut» précise François, pour parvenir «à une inversion de tendance du taux de natalité». «Grâce aussi à vos initiatives, le thème de la natalité a désormais émergé au premier plan des agendas politiques», se félicite-t-il. Loin de se contenter de «dénoncer le problème», ce qui serait «trop facile et trop commode», les associations en suivent le développement, surveillent le travail des institutions concernées, le tout «en faisant des propositions réalistes et documentées», offrant leur avis et leurs conseils, loin des jeux partisans.
Mais cet engagement ne doit pas faire oublier à ces militants de prendre soin d’eux, «comme couples et comme familles» met en garde François. «Prenez le temps nécessaire pour la prière, pour le dialogue entre vous, conjoints, et avec vos enfants, et pour la vie communautaire dans l’Église».
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