François encourage la conversion écologique à travers le dialogue interreligieux
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
«À l'heure où la famille humaine et notre planète sont confrontées à de graves menaces», les bouddhistes du Cambodge montrent un intérêt particulier pour la conversion écologique, s’est d’abord réjoui François au début de cette audience.
«C'est un signe positif de la sensibilité et de la préoccupation croissantes pour le bien-être de la Terre, notre maison commune, et pour les importantes contributions que, inspirés par les croyances religieuses et les traditions spirituelles, vous pouvez offrir à votre noble pays dans son parcours de guérison sociale et de reconstruction économique après les crises sociopolitiques des dernières décennies», leur a-t-il expliqué.
Choisir d’autres modèles de développement
Le Souverain Pontife a ensuite rappelé combien est nécessaire une «prise de conscience de la fragilité radicale de nos contextes environnementaux», ainsi que la recherche de «solutions intégrées fondées sur le respect de l'interdépendance fondamentale entre la famille humaine et la nature».
Pour cela, deux voies sont à privilégier: «le dialogue à tous les niveaux», et «un changement de cœur, de vision et d'habitudes».
Ce changement porte aussi le nom de conversion. Elle advient «lorsque les gens reconnaissent les racines humaines de la crise environnementale actuelle, a précisé le Pape, lorsque la véritable repentance conduit à ralentir ou à arrêter les tendances, les idéologies et les pratiques qui sont nuisibles et irrespectueuses de la création; et lorsque les gens s'engagent à promouvoir des modèles de développement» plus solidaires et désintéressés.
Puiser dans ses traditions respectives
Au lendemain du début de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, le Saint-Père a également souligné que le dialogue «révèle la profonde richesse que nos traditions religieuses respectives offrent pour soutenir les efforts visant à cultiver la responsabilité écologique».
De leur côté, les bouddhistes «peuvent acquérir une attitude de compassion envers tous les êtres, y compris la terre, leur habitat», tandis que «pour leur part, les chrétiens assument leur responsabilité écologique lorsque, en tant que gardiens dignes de confiance, ils protègent la création, l'œuvre que Dieu a confiée à l'homme pour qu'il la cultive et en prenne soin».
Le Pape a enfin adressé ses salutations à cette délégation bouddhiste qui s’est ensuite rendue à une rencontre avec les responsables du Dicastère pour le dialogue interreligieux.
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