François rappelle aux futurs prêtres leur devoir de servir les plus vulnérables
Jean-Charles Putzolu - Cité du Vatican
Dialogue, communion et mission sont des termes qui reviennent souvent en cette période «synodale» de l’Église. François les a proposés samedi 14 janvier aux membres du Collège pontifical nord-américain de Rome; collège qui, depuis son inauguration par le Pape Pie IX en 1859, est un centre de formation pour les candidats au sacerdoce provenant des États- Unis, devenu collège pontifical en 1884.
Dialoguer, écouter, discerner
Le cheminement synodal, explique François à ses hôtes, implique l’écoute de l’Esprit Saint, et l’écoute réciproque, pour «discerner comment aider les membres du peuple saint de Dieu à vivre le don de la communion et à devenir des disciples missionnaires». L’écoute passe par le dialogue, premier des trois axes développés par le Saint-Père. Car le dialogue implique le questionnement, à l’image de Jésus qui interroge les disciples qui le suivaient en leur demandant ce qu’ils cherchaient. «En ce temps de formation au séminaire, dit François à l’intention des futurs prêtres, le Seigneur entre dans un dialogue personnel avec vous, vous demandant "ce que vous cherchez" et vous invitant à "venir voir", à lui parler en ouvrant votre cœur et en vous donnant à lui avec confiance dans la foi et l'amour». Ce dialogue, ou relation personnelle, avec le Christ est nourri par la prière, la méditation de la Parole de Dieu, le silence devant le Tabernacle. C’est dans ces moments, poursuit l’évêque de Rome, «que nous pouvons le mieux entendre sa voix et découvrir comment le servir».
Apprendre à connaitre le Christ
François soutient ensuite que le temps de formation au sacerdoce exige une communion constante; communion qui constitue le deuxième axe de son intervention. Il s’agit là de «rester avec» Jésus, de prendre le temps de le connaître, d’apprendre, en partageant son chemin dans l’Évangile, «ses gestes, son regard, ce qui comptait vraiment pour lui». Le Pape demande aux séminaristes d’être attentifs, de «garder les yeux ouverts» sur le mystère de l’unité de l’Église, et sur le témoignage de charité «à travers ses actes concrets de partage et d'assistance aux nécessiteux». Autant d’expériences qui favorisent le développement de l’amour fraternel afin de «voir la grandeur sacrée du prochain».
Rendre témoignage
C’est seulement après s’être imprégné de Jésus qu’arrive le temps de la mission, troisième et dernier axe développé par le Souverain pontife, qui souligne que le témoignage ne peut naître que du dialogue et de la communion avec le Christ, comme lorsque dans l’Évangile de Jean, l’apôtre André, après être resté avec Jésus, est allé chercher son frère Simon pour lui dire «nous avons trouvé le Messie», et le ramener vers le Christ, lequel à son tour dit «tu es Simon, fils de Jean; tu t’appelleras Kèphas, ce qui veut dire: Pierre». Ce même Pierre que Jésus envoie en mission avec tous les apôtres. «Chaque fois que Jésus appelle des hommes et des femmes, il le fait toujours pour les envoyer, en particulier vers les plus vulnérables et les personnes en marge de la société», termine François, précisant deux éléments: le pasteur est appelé à servir les plus vulnérables, dont il peut ensuite apprendre beaucoup s’il sait les écouter et les accompagner vers le Seigneur.
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