Le Pape encourage des femmes en dialogue pour construire la paix
Marie Duhamel - Cité du Vatican
Elles viennent du Liban, du Malawi, d’Indonésie, d’Inde, de Hong-Kong, d’Israël ou des États-Unis, trente femmes originaires de 23 pays et appartenant à 12 traditions religieuses partagent un temps d’échanges à l’Université pontificale Urbanienne à Rome. Dans l’auditorium Jean-Paul II, elles évoqueront jusqu'à demain leur pratique de la rencontre interreligieuse, évoqueront les figures féminines présentes dans la Bible ou leurs textes sacrés, mais aussi les saintes et sages qui les accompagnent, notamment dans leur souhait de dialogue en vue d’instaurer la paix. Il s'agit de «redécouvrir les aspects féminins de vos traditions religieuses respectives et de montrer comment ils contribuent à une culture de la rencontre», résume le Pape.
La femme est le chemin de la paix
Et parce que «ce n'est pas un événement courant pour les croyants de douze religions du monde entier de se réunir et de discuter de questions importantes concernant la rencontre et le dialogue pour promouvoir la paix et la compréhension dans notre monde blessé», François les félicite de leur présence à Rome à l’occasion de la "Women Building a Culture of Interfaith Encounter", une conférence dont le dicastère pour le Dialogue interreligieux et l’Union mondiale des organisations catholiques féminines sont à l’initiative.
Le Pape juge la rencontre entre ces chrétiennes, musulmanes, animiste, taoïste ou sikh d’autant plus significative qu’elle est consacrée à l’écoute des expériences et des perspectives des femmes. En effet, la paix doit être recherchée en impliquant davantage la femme, estime-t-il, «parce que la femme donne soin et vie au monde: elle est le chemin de la paix». François l’écrivait déjà dans la Déclaration finale du VIIe Congrès des chefs des religions mondiales et traditionnelles, à Astana, le 15 septembre dernier.
«S'asseoir pour écouter l'autre, caractéristique de la rencontre humaine, est le paradigme d'une attitude d'accueil, de celui qui dépasse le narcissisme et accueille l'autre, lui prête attention, lui fait une place dans son propre cercle» souligne François, mais cette activité, et l'ouverture qu'elle requiert, «deviennent rares», regrette-t-il, aussi «sa pratique est l'un des plus grands cadeaux que vous pouvez offrir à vos familles, à vos communautés et à la société».
La paix nécessite l'engagement de chacun
Le Pape assure ses interlocutrices que l'Église catholique est engagée dans le dialogue interreligieux et dans la promotion de la compréhension et de la coopération entre les croyants de différentes traditions religieuses, mais tous les efforts comptent: «chacune de vos traditions, et chacune de vous personnellement, a une richesse à offrir au monde, pour lui insuffler un esprit d'accueil, d'attention et de fraternité».
Le Pape conclut en les encourageant à poursuivre l’«importante collaboration» qui s’engage ces jours-ci à Rome, afin qu’elles en tirent de la force et de la créativité lorsque, dans leurs contextes particuliers, elles s’efforceront d'apporter de l’aide à ceux qui ont besoin «d’un soulagement matériel à la souffrance et encore plus de sens et de but dans leur vie». François les remercie enfin pour leur travail visant à promouvoir la dignité des femmes et des filles en particulier.
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