Angélus: le Pape François rend grâce à Dieu pour Benoît XVI
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Une foule nombreuse est venue Place Saint-Pierre pour ce premier angélus de l’année, prié au lendemain de la mort du Pape émérite Benoît XVI.
Depuis la fenêtre du Palais apostolique, François a d’ailleurs commencé en sollicitant la prière des fidèles pour son prédécesseur. «Nous nous unissons tous, d'un seul cœur et d'une seule âme, pour rendre grâce à Dieu pour le don de ce fidèle serviteur de l'Évangile et de l'Église», a-t-il demandé, après avoir confié Benoît XVI à l’intercession de la Mère de Dieu, fêtée ce 1er janvier.
Marie s’efface devant Jésus
François a ensuite entamé une réflexion sur le langage qu’utilise Marie pour nous parler.
Bien qu’elle soit silencieuse dans l’Évangile du jour, son attitude communique le langage «de la maternité». Elle prend soin de l’Enfant qu’elle vient de mettre au monde. «Telle est la grandeur de Marie», a loué le Souverain Pontife, «elle place l'Enfant au centre, s'occupant de lui avec amour», sans chercher à attirer l’attention vers elle.
«C'est le langage typique de la maternité: la tendresse de la sollicitude», a poursuivi le Pape. Il est commun à toutes les mères.
Marie nous rappelle aussi que «si nous voulons vraiment que la nouvelle année soit bonne, si nous voulons reconstruire l'espérance, nous devons abandonner le langage, les gestes et les choix inspirés par l'égoïsme (…) et apprendre le langage de l'amour, qui est prendre soin». Prendre soin, a insisté l’évêque de Rome, suscite un «langage nouveau».
Un langage pour construire la paix
Et le Pape d’inviter à prendre soin de soi-même – notamment de notre âme -, de la création, et plus encore «de notre prochain», de ceux qui ont besoin d’attention et de compassion. Prendre soin de l’Enfant Jésus d’abord, a-t-il ajouté, est bénéfique pour la «santé intérieure, la vie spirituelle, la charité».
Le Souverain Pontife a également mentionné la Journée mondiale de la Paix célébrée ce dimanche 1er janvier. Celle-ci fait prendre conscience «de la responsabilité qui nous est confiée de construire l'avenir», en particulier «face aux crises personnelles et sociales», «face à la tragédie de la guerre».
«Implorons la Très Sainte Marie, Mère de Dieu, pour qu'en ce temps pollué par la méfiance et l'indifférence, elle nous rende capables de compassion et d'attention», a-t-il conclu, faisant écho à l’homélie prononcée peu de temps auparavant en la basilique Saint-Pierre.
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