Nouvel appel pour la paix en Terre sainte et au Burkina Faso

Avec agences

Moins d'un mois après son intervention pour que cesse la spirale de violence en Terre sainte, alors que les attaques continuent dans cette guerre larvée, François a renouvelé, ce dimanche 26 février, son appel pour la paix dans la région. «De douloureuses nouvelles nous parviennent encore de la Terre sainte: tant de personnes tuées, même des enfants... Comment arrêter cette spirale de violence ?», a-t-il déclaré, avant d’ajouter, «Je renouvelle mon appel pour que le dialogue l'emporte sur la haine et la vengeance, et je prie Dieu pour les Palestiniens et les Israéliens, afin qu'ils trouvent le chemin de la fraternité et de la paix, avec l'aide de la communauté internationale.»

Selon l’AFP, des représentants palestiniens et israéliens ont entamé ce dimanche une rencontre «politico-sécuritaire» dans la ville jordanienne d'Aqaba pour discuter d'une accalmie dans les territoires palestiniens occupés après plusieurs jours de violences meurtrières. 

L'armée israélienne a multiplié depuis près d'un an ses opérations dans le nord de la Cisjordanie -territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967- bastion de groupes armés palestiniens. Mercredi 22 février, elle a lancé une nouvelle incursion dans la vieille ville de Naplouse, à la recherche, selon l'armée, de suspects impliqués dans des attaques anti-israéliennes, passées ou à venir. Selon le ministère palestinien de la Santé, 11 Palestiniens ont été tués et plus de 80 blessés par balles lors de ce raid, le plus meurtrier depuis 2005, en Cisjordanie.

Depuis le début de l'année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à 62 Palestiniens (dont des membres de groupes armés et des civils incluant des mineurs) et à neuf civils (dont trois mineurs) et un policier israéliens.

Prière pour le Burkina Faso

«Je suis également très préoccupé par la situation au Burkina Faso, où les attaques terroristes se poursuivent.», a continué l’évêque de Rome depuis la fenêtre du palais apostolique.

Vendredi 24 février, le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué une embuscade au Burkina Faso qui a tué au moins 51 soldats la semaine précédente. Cette embuscade, dans la région du Sahel frontalière du Mali et du Niger, pourrait s'avérer la plus meurtrière jamais commise contre les forces de sécurité depuis celle de novembre 2021 à Inata (nord): 57 gendarmes avaient alors été tués après avoir vainement lancé des appels à l'aide.

«Je vous invite à prier pour le peuple de ce cher pays, afin que la violence qu'il a subie ne lui fasse pas perdre la foi dans le chemin de la démocratie, de la justice et de la paix.», a dit François.

Au Burkina Faso, les raids meurtriers attribués à des groupes jihadistes ont fait plus de 200 morts, civils et militaires, depuis le début de l'année. Depuis sept ans, plus de 10 000 personnes sont mortes dans les violences, et deux millions déplacées.

Enfin, le Pape François est également revenu sur le nouveau drame de l’immigration au large de l’Italie, sans oublier la «tragédie de la guerre en Ukraine» ni «la douleur des peuples syrien et turc suite au tremblement de terre»