Pour François, le sport est une métaphore de la vie
Xavier Sartre – Cité du Vatican
Le sport, le Vatican connait: déjà, il y a plus de 500 ans, en 1521, une rencontre de calcio florentin était organisée dans la cour du Belvédère du palais apostolique en présence du pape Léon X, un Médicis. Plus récemment, en 1972, un championnat de football vatican était institué. Ces deux faits ont été évoqués par le Pape François ce jeudi matin en recevant la centaine d’athlètes amateurs travaillant au Vatican et membres de l’Association sportive amateure «Sport au Vatican». Le Saint-Père a aussi cité deux passages de lettres de saint Paul, dans lesquelles l’apôtre parle de sport et de foi. Ces deux extraits, pour François, montrent que «la saine compétition» peut être «une activité qui peut contribuer à la maturation de l’esprit», grâce à trois règles fondamentales: l’entrainement, la discipline et la motivation.
Qui dit entrainement, dit «effort, sueur, sacrifice», justifiés par la passion pour son propre sport, explique le Pape. Une passion «gratuite», «amateur», qui exprime l’amour pour une certaine activité. En italien, on utilise également le terme de «dilettante», qui fait référence au plaisir que l’on a de pratiquer une activité. «S’il y a cette attitude, la compétition est saine; sinon, si les intérêts de différents types prévalent, la compétition se gâte, et peut même parfois se corrompre», met en garde François.
Discipline et motivation
La discipline fait référence à l’éducation et à la formation et rappelle le terme de «disciple», celui qui veut apprendre. «Le vrai sportif cherche toujours à apprendre, à croitre, à s’améliorer», note le Pape. Cela requiert de la discipline, «la capacité à se dominer soi-même, à corriger l’impulsivité que nous avons tous plus ou moins». La discipline permet aussi «à l’équipe de s’exprimer au mieux».
Enfin, la motivation. «Dans une course, ce qui donne l’impulsion, ce qui porte à un bon résultat, c’est la motivation, une force intérieure. La vérification ne se fait pas sur le résultat numérique mais sur comment nous avons été fidèles et cohérents à notre appel». Dans la mesure où «le sport est une métaphore de la vie», François souligne que la manière de faire équipe et de collaborer de ces athlètes «peut être un exemple pour le travail dans les dicastères et entre les dicastères de la Curie, de même que dans les directions de l’État du Vatican».
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