Angélus: émerveillons-nous des dons de Dieu
Xavier Sartre – Cité du Vatican
L’évangile de ce 4e dimanche de Carême revient sur un miracle mal perçu par plusieurs personnes et différents groupes: celui de l’aveugle à qui Jésus rend la vue. Le Pape, dans son commentaire, revient sur les réactions qui suivent cette guérison miraculeuse et qui sont riches en enseignements pour nous tous. Elles nous font voir «comment procède Jésus et comment procède le cœur humain», qui peut être «bon», «tiède», «timoré», et «courageux».
Les disciples, tout d’abord, «cherchent un coupable» au fait que le mendiant est aveugle. Une attitude «commode» concède François, qui évite de se poser trop de questions. Il y a aussi celles des voisins qui sont sceptiques, des scribes et des pharisiens qui trouvent cette histoire inacceptable, et celles des parents qui n’osent pas s’exprimer de peur du qu’en dira-t-on. Nous aussi, ajoute le Saint-Père, nous nous retrouvons dans la même situation, quand nous nous trouvons face à ce qui est finalement un message de Jésus et que «nous cherchons une autre explication», que «nous ne voulons pas changer». «Nous cherchons une porte de sortie plus élégante plutôt que d’accepter la vérité».
Seul l'aveugle voit
Toutes ces réactions révèlent «des cœurs fermés» face au signe envoyé par Jésus, décrypte le Pape. Ces réactions sont motivées parce que ces gens «cherchent un coupable, parce qu’ils ne savent pas s’étonner, parce qu’ils ne veulent pas changer, parce qu’ils sont bloqués par la peur». Seul l’aveugle est «heureux de voir». Il ne doit plus mendier ou subir les préjugés des gens. «Maintenant, libre de corps et d’esprit, il témoigne de Jésus: il n’invente rien et ne cache rien» explique le Pape.
Ayant connu «le goût amer de la marginalisation», «l’indifférence», «le mépris» de ceux qui le considéraient comme «un rebut de la société», «maintenant guéri, il ne craint plus ces comportements méprisants parce que Jésus lui a donné toute sa dignité», poursuit le Saint-Père.
Savons-nous voir à notre tour?
François demande alors aux fidèles: quelle position prendrions-nous aujourd’hui? Celle de l’aveugle, sachant voir le bien et étant reconnaissant pour les dons reçus, tout en témoignant de Jésus? Celle des sceptiques et des négatifs? «Sommes-nous libres face aux préjugés», «heureux de dire que Jésus nous aime et nous sauve»? «Comment accueillons-nous les difficultés et les souffrances des autres ? Comme des malédictions ou comme des occasions de leur tendre la main avec amour?».
Face à toutes ces questions, le Pape invite donc à demander «la grâce» de s’émerveiller chaque jour «des dons de Dieu et de voir les différentes circonstances de la vie, même les plus difficiles à accepter, comme des occasions de faire le bien, comme Jésus l’a fait avec l’aveugle».
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