François: les guerres et la misère entraînent le déclin de la fraternité humaine
Le thème choisi par l’Académie pontificale des sciences pour cette conférence «est plus opportun que jamais», a estimé le Pape, non seulement pour «le débat académique», mais aussi parce qu'il fait appel à la clairvoyance des autorités, afin «d’alléger les souffrances de tant de nos frères et sœurs qui manquent d'une nutrition saine et d'un accès à une nourriture suffisante».
L'impact des crises
«Si l'on ne fabriquait pas d'armes pendant un an, la faim dans le monde disparaîtrait». Une pensée d’un chercheur dont se souvient encore le Pape. François dans son discours s’appuyant sur ces propos a souligné l’urgence d’un défi à relever, car les situations de catastrophes naturelles, de conflits armés, notamment la guerre en Ukraine, la corruption politique ou économique et l'exploitation de la terre, «notre maison commune», entravent «la production alimentaire, sapent la résilience des systèmes agricoles et menacent dangereusement l'approvisionnement nutritionnel de populations entières». Le Pape a fait observer également que les guerres et la misère entraînent le déclin de la solidarité fraternelle. Ce déclin est selon lui provoqué, entre autres, par «les exigences égoïstes inhérentes à certains modèles économiques actuels».
Sortir ensemble des crises
Poursuivant, le Saint-Père a noté une différence entre les crises et les conflits. «Les conflits sont fermés sur eux-mêmes, et il est difficile d'en sortir de manière constructive». En revanche, «on peut sortir des crises, on doit en sortir, mais à deux conditions, a expliqué le Pape, on ne peut pas sortir seul d'une crise, soit on en sort ensemble, soit on n'en sort pas». Le Pape a insisté sur le fait qu’on a besoin d'une communauté, d'un groupe pour s'en sortir. Face aux situations de crises dans le monde, François a notifié qu'une crise peut aussi devenir une «opportunité», une occasion propice pour reconnaître les erreurs du passé et en tirer des leçons.
Solidarité, amour et fraternité
En ce sens, «j'espère que votre conférence nous aidera tous à mieux sortir des crises que nous connaissons actuellement, non seulement en nous concentrant sur les solutions techniques, mais surtout en nous rappelant combien il est essentiel de développer une attitude de solidarité universelle» fondée sur la fraternité, l'amour et la compréhension mutuelle.
L’évêque de Rome a rappelé, pour conclure, le soutien de l’Église aux participants à cette conférence de l’Académie pontificale sur les crises alimentaires et humanitaires, encourageant «de tout cœur vos efforts, ainsi que ceux de tous ceux qui œuvrent non seulement pour nourrir les autres ou répondre aux crises, mais aussi pour promouvoir le développement humain intégral, la justice entre les peuples et la solidarité internationale», renforçant ainsi le bien commun de la société.
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