Le Pape appelle à faire taire les armes à Gaza

«Nous assistons de nouveau ces jours-ci à des affrontements armés entre Israéliens et Palestiniens au cours desquels des personnes innocentes, dont des femmes et des enfants, ont perdu la vie»: le Pape François, la voix grave, le visage fermé, reprend la parole après la prière du Regina caeli pour partager sa préoccupation sur la situation en Terre Sainte. «Je souhaite que la trêve à peine conclu devienne stable, que les armes se taisent parce qu’avec les armes on n’obtiendra jamais la sécurité et la stabilité, mais au contraire, on continuera à détruire tout espoir de paix» poursuit-il.

Mardi dernier, l’aviation israélienne a mené des raids dans la bande de Gaza, visant les membres du Jihad islamique, un mouvement armé palestinien qualifié de «terroriste» par Israël mais aussi par les États-Unis et l’Union européenne. Trois de ses commandants avaient été tués.

Cela a déclenché la riposte des Palestiniens qui ont tiré des roquettes sur le territoire israélien. En tout, en cinq jours d’affrontements, 35 personnes ont perdu la vie, dont 34 Palestiniens. Parmi eux, six commandants en tout du Jihad islamique, mais aussi des membres d’autres groupes armés et surtout, 13 civils dont 7 mineurs. 190 personnes ont été blessées à Gaza, et 30 en Israël. Une octogénaire israélienne a perdu la vie à Rehovot, dans le centre du pays.

Cette escalade meurtrière est la plus violente depuis août 2022. Elle a donc pris fin avec la conclusion d’une trêve samedi soir grâce à la médiation de l’Égypte. Depuis, le calme est revenu à Gaza.

L’Ukraine martyrisée

Dans ses autres saluts, le Pape a invité Caritas Internationalis, qui vient d’élire son président, Mgr Kikuchi, à aller de l’avant, «avec courage sur la voie de la réforme». Il a salué aussi les mères à l’occasion de la Fête des mères dans de nombreux pays, les faisant applaudir par les fidèles présents place Saint-Pierre et les confiant toutes à Marie, «la maman de Jésus». Le Pape a demandé de prier la Vierge pour qu’elle soulage «les souffrances de l’Ukraine martyrisée et de toutes les nations blessées par les guerres et les violences».