Naufrage en Grèce, la prière du Pape pour les victimes

Vatican News

Dans un télégramme adressé au nonce apostolique en Grèce, Mgr Jan Romeo Pawłowski, le Saint-Père sensible à la question migratoire s’est dit «profondément consterné», d’apprendre la nouvelle sur le naufrage au large de la péninsule du Péloponnèse, dans le sud-ouest de la Grèce. Au moins 78 corps de migrants ont jusqu’ici été retrouvés, et les recherches pour localiser d’éventuels survivants se poursuivent encore ce jeudi 15 juin.

La proximité du Pape François

Le Pape dit porter «en prière tous ces migrants qui ont péri, leurs familles et tous ceux qui ont été traumatisés par cette tragédie». François invoque «les dons de force, de persévérance et d'espérance du Tout-Puissant» pour les survivants, ceux qui leur fournissent des soins et un abri, ainsi que pour le personnel d'urgence. 104 personnes ont pu être secourues parmi lesquels on compte en majorité des Syriens (47), des Egyptiens (43), ainsi que 12 Pakistanais et deux Palestiniens, selon les autorités grecques.

La pire tragédie maritime en Grèce? 

Ce drame, selon le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) pourrait être la pire tragédie maritime de ces dernières années en Grèce. Trois jours de deuil ont été décrétés par Athènes à la suite de ce naufrage qui intervient en pleine campagne électorale en vue des élections législatives du 25 juin. Selon les autorités, des informations non confirmées ont fait état de la présence de 750 personnes à bord du bateau, dont le moteur a lâché, faisant chavirer le navire dans les eaux profondes de la Méditérannée. Les migrants partis de Libye espéraient rejoindre l’Italie.  

Des enfants victimes 

Dans ce naufrage, «un grand nombre d’enfants ont perdu la vie», suppose l’UNICEF. L’organisation onusienne qui souligne ne disposer que de peu d'informations sur les survivants, a adressé ses sincères condoléances aux familles des enfants et à toutes les personnes touchées par cet horrible événement. Elle se dit prête dans une déclaration rendue publique «à répondre aux besoins immédiats des enfants et des femmes qui ont pu survivre au naufrage, en coordination avec les autorités nationales et les partenaires».

«Toute perte de vie est une tragédie. La perte évitable de tant d'enfants en Méditerranée est une atrocité qui hantera ces côtes pendant des années. Trop c'est trop», déplore l’UNICEF.