Le Saint-Siège s'engage à promouvoir la justice sociale sur le lieu de travail
Vatican News
«La justice sociale», c’est autour de ce thème que des experts du monde entier se sont réunis pour ce sommet de deux jours, les 14 et 15 juin dernier.
S'exprimant le mercredi 14 juin, le cardinal Pietro Parolin Secrétaire d'État du Saint-Siège a salué le lancement de la «Coalition mondiale pour la justice sociale» annoncée lors de la rencontre, la qualifiant «d'initiative louable» qui résonne avec ce que l'Église catholique encourage les fidèles à entreprendre en tant que citoyens responsables. «Le Saint-Siège reste engagé à soutenir tous les efforts visant à promouvoir la justice sociale, en particulier sur le lieu de travail, en mettant ses moyens à la disposition de la communauté internationale et, surtout, en partageant la doctrine sociale de l'Église», a-t-il déclaré.
Pour la cause de la paix
Rappelant les nombreux conflits et l'instabilité qui règnent aujourd'hui dans notre monde, le cardinal Parolin, en lisant le message du Pape, a exprimé l'espoir que la Coalition mondiale pour la justice sociale puisse contribuer à promouvoir la cause de la paix, notant que l'Église catholique confirme que «l'engagement pour la justice doit être étroitement lié à l'engagement pour la paix dans le monde moderne».
Cette vision de la paix soutenue par la justice sociale peut sembler utopique, a reconnu le Pape, en particulier pour les millions de personnes qui, dans notre monde, sont «souvent à la merci d'intérêts économiques ou d'une exploitation aveugle», sans emploi ou sous-employées, et qui parviennent à peine à survivre. Il est revenu sur la situation des nombreux travailleurs, y compris les migrants et les réfugiés, qui exercent les métiers connus sous le nom de «3D», «dangereux et dégradants», reflétant la façon dont leur dignité humaine est «inexorablement bafouée».
Dans son message lu par le cardinal Parolin, le Pape note que si l'Église est pleinement consciente qu'elle n'a pas de solution à tous les problèmes, elle «reste déterminée à continuer à proclamer l'Évangile de la paix et à coopérer avec toutes les autorités nationales et internationales pour sauvegarder cet immense bien universel qu'est le don de la paix nourri par une véritable justice sociale».
Tracer une nouvelle voie
Les défis rencontrés au cours de la pandémie montrent à quel point il est important de s'engager sur un nouveau chemin de solidarité, a observé le Pape. Il est donc crucial de garder «au premier plan de nos cœurs et de nos esprits» ceux qui vivent en marge du marché du travail lorsque «nous nous engageons dans des discussions politiques sur la justice sociale».
Il est également important, a-t-il ajouté, d'impliquer les personnes marginalisées en tant que participants actifs dans la recherche d'une paix plus sûre au sein de nos sociétés, en trouvant des moyens par lesquels la justice sociale peut contribuer à traiter les causes de la pauvreté, telles que l'inégalité, le chômage, le manque de logement ou le déni des droits sociaux et du droit du travail. Cela signifie qu'il faut regarder au-delà des seuls indicateurs économiques et sociaux.
Dignité humaine, solidarité, subsidiarité
Le Pape a souligné que les efforts pour discerner et appliquer la justice sociale doivent reposer sur les trois pierres angulaires que sont «la dignité humaine, la solidarité et la subsidiarité».
Le respect de la dignité humaine donnée par Dieu à chacun appelle à «la protection des droits fondamentaux et du bien-être de tous les individus, y compris leurs besoins physiques, émotionnels et spirituels, de la conception à la mort naturelle».
La solidarité met l'accent sur l'interconnexion et l'interdépendance de tous, a-t-il expliqué, la décrivant comme «le tissu de relations authentiques» et un appel à la responsabilité pour «prendre soin les uns des autres, en particulier de ceux qui sont marginalisés, vulnérables ou qui subissent des injustices». Il a ajouté que «nous devons accompagner et défendre ceux qui sont confrontés à la discrimination, à la pauvreté, à la violence ou à l'injustice».
Enfin, l'attention portée à la subsidiarité peut aider à orienter la répartition appropriée du pouvoir et de la prise de décision. Les grandes institutions ou autorités peuvent apporter un soutien général si nécessaire, tandis qu'au niveau local, les individus et les communautés ont la liberté de prendre des décisions qui affectent leur vie, écrit le Pape. Cet équilibre permet d'éviter une concentration excessive du pouvoir et favorise l'autonomisation et la participation des individus et des communautés afin qu'ils puissent façonner leur propre destin.
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