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Angélus: prendre le large sans crainte des difficultés

Lors de la prière de l’Angélus du dimanche 13 août, le Saint-Père a invité les fidèles à affronter les difficultés de la vie en ayant confiance en Jésus. Les «moments d’obscurité» sont aussi des moments de rencontre avec le Christ qu’il faut savoir accueillir.

Alexandra Sirgant - Cité du Vatican

Les paraboles du jour se penchent sur un miracle particulier de Jésus: sa marche sur les eaux en mer de Galilée à la rencontre des disciples en train de faire la traversée en barque. «Pourquoi Jésus a-t-il fait ce geste?», s’interroge François, alors même que c’est Lui qui a obligé ses disciples à prendre le large dans ces eaux agitées? Car le seigneur oblige «les siens à prendre le large» détaille le Saint-Père, soit à affronter les difficultés de la vie. Avoir confiance en Jésus ne nous permet pas d’éviter les difficultés, mais de les surmonter.

Le Pape a contextualisé la symbolique de l’eau en expliquant qu’à l’époque «les grandes étendues d’eau étaient considérées comme le siège de forces maléfiques que l’homme ne pouvait dominer» et rappelaient «les ténèbres des enfers». C’est pourquoi en marchant sur l’eau, le Seigneur domine «les forces du mal» et nous accompagne «dans les eaux troubles de la vie».

Le Seigneur ne nous préserve pas de la fatigue de naviguer

Se trouvant aux milieux du lac, confrontés à leur peur, les disciples font deux choses «ils invoquent et accueillent Jésus». Lorsque Pierre, en essayant de marcher vers Jésus, coule, il s’écrie «Seigneur, sauve-moi !» (v. 30). Une belle prière explique le Souverain pontife car «elle exprime la certitude que le Seigneur peut nous sauver, qu’il est vainqueur de notre mal et de nos peurs».

Ensuite, les disciples accueillent Jésus dans la barque. «Le Seigneur sait que la barque de la vie, tout comme la barque de l'Église, est menacée par des vents contraires et que la mer sur laquelle nous naviguons est souvent agitée. Il ne nous préserve pas de la fatigue de naviguer, au contraire, il oblige les siens à prendre le large». L’Évangile nous demande d’affronter les difficultés qui sont, souligne le Saint-Père, «des lieux de salut, des occasions de rencontrer [Jésus]».

La Pape a repris avec une série de questions: «Dans mes peurs, comment est-ce je me comporte ?  (…) Est-ce que j’accueille [Jésus], est-ce que je lui fais de la place dans la barque de la vie, est-ce que je lui confie la barre?». «Marie, étoile de la mer, aide-nous à chercher, dans les sombres traversées, la lumière de Jésus», a-t-il ensuite conclu.

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13 août 2023, 11:39

L'Angélus est une prière en mémoire du Mystère de l’Incarnation du Christ, récitée trois fois par jour : à six heures le matin, à midi et le soir vers dix-huit heures, au moment où sonne la cloche de l’Angélus. Son nom Angelus dérive du premier verset de la prière en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Elle consiste en une lecture brève de trois textes simples sur l’Incarnation du Christ, et la récitation de trois «Je vous salue Marie». Cette prière est récitée par le Pape tous les dimanches et les jours de fête à midi place Saint Pierre. Avant de réciter la prière, le Pape prononce un bref discours se référant aux Lectures du jour. Après la prière, il salue les pèlerins.

Entre Pâques et Pentecôte, l’Angélus cède sa place au Regina Coeli, une prière qui fait mémoire de la résurrection de Jésus Christ, et à la fine de laquelle le Gloria est récité trois fois.