Colloque œcuménique paulinien: le Pape invite à progresser sur le chemin de l'unité
Créé peu après le Concile Vatican II par un groupe de chercheurs provenant d'une douzaine de pays et de diverses traditions chrétiennes, le Colloque œcuménique paulinien, peut, selon François «se prévaloir d'un intense parcours d'étude et de recherche» qui, «grâce à votre compétence et à votre passion, a contribué à la connaissance biblique et spirituelle des Lettres de l'Apôtre des Gentils», a-t-il déclaré.
Le Saint-Père a résumé la grande contribution de ce Colloque à la rencontre œcuménique de chrétiens unis par la sagesse du Magistère paulinien; au dialogue entre des acteurs différents, qui cherchent un terrain d'entente à partir de l'Écriture; à la confrontation exégétique rigoureuse et savante, qui trouve sa source dans un contexte de prière et de spiritualité, de manière à faire émerger la beauté des lettres de l'Apôtre Paul et son importance pour la vie chrétienne et ecclésiale.
La prophétie œcuménique
À travers cette initiative, le Pape a fait remarquer «quelque chose de courageux et de prophétique» qui se traduit tout d’abord par la volonté de «surmonter les barrières de la méfiance, qui surgissent souvent lorsque nous sommes appelés à rencontrer l'autre, et plus encore lorsque l'autre a une tradition différente de la mienne». Puis, la prophétie œcuménique, «celle de la saine "impatience de l'Esprit" à laquelle nous sommes tous appelés en tant que chrétiens, afin que le chemin vers la plénitude de l'unité se poursuive et que l'engagement à témoigner ne diminue pas».
Donner une autre direction
Si, au cours de l'histoire, les divisions ont occasionné des souffrances, a souligné le Pape, «nous devons aujourd'hui nous engager à inverser le cours des choses, en progressant sur les chemins de l'unité et de la fraternité, qui commencent précisément par la prière, l'étude et le travail en commun».
Le dialogue œcuménique
Dans le but d'approfondir les Lettres de l'Apôtre, «l'apport des études, et la valeur des contributions» des participants au Colloque, se concentrent cette année sur les chapitres 9-11 de la Lettre aux Romains.
Il s'agit là, a déclaré le Saint-Père, d'une extraordinaire exposition du mystère du salut, qui met en relation - et donc en dialogue - les dons et l'appel de Dieu à Israël, que l'Apôtre définit comme «irrévocable» (Rm 11,29), avec l'espérance de l'Évangile. L'Apôtre livre un message d'une importance fondamentale, qui représente encore aujourd'hui le fondement sur lequel il faut non seulement approfondir les études bibliques, mais aussi continuer à cultiver le dialogue œcuménique.
La promesse du Père
«Dieu ne manque pas à ses promesses de salut et les accomplit avec patience, même par des voies inattendues et surprenantes». Mais, «la certitude sous-jacente, a poursuivi l’évêque de Rome, est que "les croyants peuvent compter sur la miséricorde et les promesses de Dieu. Même dans leur faiblesse et face aux nombreuses menaces qui mettent en péril leur foi, ils peuvent compter, en vertu de la mort et de la résurrection du Christ, sur la promesse efficace de la grâce de Dieu». (Déclaration commune sur la doctrine de la justification entre l'Église catholique et la Fédération luthérienne mondiale, n° 34).
François a exhorté à poursuivre le dialogue académique, biblique, spirituel et fraternel. Mais aussi «votre recherche biblique avec rigueur et compétence», tout en se laissant surprendre par les innombrables ressources spirituelles contenues dans les Épîtres pauliniennes, afin d'offrir aux communautés chrétiennes des «mots nouveaux», capables de communiquer la bonté miséricordieuse du Père, l'actualité du salut du Christ, et l'espérance rénovatrice de l'Esprit.
Marcher ensemble et avec les autres
«Que par votre travail, souvent laborieux et caché, grandisse parmi les croyants l'esprit œcuménique, un esprit de dialogue et de fraternité qui aide à parcourir le chemin commun de la recherche du Seigneur. Le chemin œcuménique», a-t-il souhaité. L’évêque de Rome a invité à marcher ensemble, prier ensemble et travailler ensemble. «Le véritable œcuménisme se fait en marchant. N'ayez pas peur de cela», a-t-il affirmé.
Marcher, c’est marcher avec les autres, c'est-à-dire faire confiance aux autres. Et dans le service: servir les pauvres, aider les communautés chrétiennes et non chrétiennes.
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