Le Pape encourage à faire de la protection des mineurs une culture à promouvoir
Jacques Ngol, SJ – Cité du Vatican
«Le monde changerait si nous étions convaincus en nous-mêmes que chacun des petits que nous rencontrons est un reflet du visage de Dieu!», a relevé le Pape François devant la délégation du Conseil latino-américain du centre de recherche et de formation pour la protection des mineurs (Coprome). Pour le Saint-Père, c’est un plaisir d’accueillir cette délégation en cette date alors que, «selon une ancienne tradition, la mémoire d'un enfant martyr est célébrée dans un petit sanctuaire en Espagne». Indépendamment du fait en question, explique le Souverain pontife, «ce qui rend l'histoire intéressante, c'est que la tragédie de cet enfant a été associée à celle de Jésus lui-même et que, dans ses représentations, il apparaît vêtu comme le Seigneur, aussi bien lorsqu'il marche vers le Calvaire que lorsqu'il subit sa propre Passion».
Défendre les petits, un rôle prophétique
Poursuivant, le Pape assimile la protection des mineurs à l'exercice d'un rôle prophétique comme le Christ comme l'a soulevé: «toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites». Dans ce sens, François invite à voir dans la souffrance de chaque enfant, de chaque personne vulnérable, «un trait imprimé dans le voile avec lequel Véronique a essuyé le visage du Christ». En outre, le Saint-Père reconnait le grand travail qu’effectue le Coprome consistant à «appliquer des méthodes toujours plus appropriées pour éradiquer le fléau des abus, tant dans l'Église que dans le monde», appelant par ailleurs à ne pas oublier que «les abus qui ont touché l'Église ne sont qu'un pâle reflet d'une triste réalité qui concerne l'ensemble de l'humanité et à laquelle on ne prête pas l'attention nécessaire».
Travailler à étendre la protection dans toute la société
En remerciant le Conseil latino-américain de recherche et de formation pour la protection des mineurs, le Pape reconnait l’effort de l'Église qui a «suffisamment progressé sur cette voie et qui ne s'arrêtera pas». Il encourage à se mobiliser davantage «afin que les étapes et les réalisations de l'Église sur cette voie puissent inciter d'autres institutions à promouvoir cette culture de l'attention». Aussi, le Pape recommande qu'à partir de l’image qui identifie chacun des petits au Christ lui-même, les «efforts ne se limitent pas à la simple application de protocoles, mais que nous les confiions à Jésus dans la prière».
«Devant le Rédempteur, contemplons aussi dans ce visage outragé la souffrance que nous avons reçue et causée, afin de ne pas nous sentir éloignés des personnes que nous accueillons, mais frères, même dans la douleur», invite le Saint-Père. En dialoguant avec Jésus, «écoutons cette Parole qui nous pardonne, qui nous guérit, qui nous rachète tous». Pour finir, le Souverain pontife invite à un sacrifice personnel au service de la protection des mineurs, car «il n'y a pas de plus grand amour que celui qui donne la vie et celui qui la laisse dans l'étendue de sa Sainte Face».
Le Saint-Père n'a pas hésité, avant de terminer d'attirer l'attention de Corpome sur un «problème très grave dans le domaine de la maltraitance, à savoir le tournage de matériel pédopornographique, que l'on peut malheureusement déjà se procurer sur son téléphone pour une somme modique». Ces enfants filmés regrette sont des victimes, des «victimes sophistiquées de cette société de consommation».
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