L’Eglise orthodoxe syrienne de Malankare reçue par François
Le 11 septembre 1983, Jean-Paul II recevait le catholicos Baselios Marthoma Mathews Ier. Ce fut alors la première visite à Rome d’un catholicos de l’Église orthodoxe syrienne de Malankare. Trois ans plus tard, Jean-Paul II se rendait à la cathédrale de Mar Elias à Kottayam en Inde.
Cette année marque également le 10e anniversaire de «l'étreinte fraternelle» avec sa sainteté Baselios Marthoma Paulose II, ancien catholicos, reçu par le Pape François en 2013.
Dans son discours, le Pape est revenu sur les jalons historiques du rapprochement avec l’Église orthodoxe syrienne de Malankare, comme la création de la commission mixte internationale pour le dialogue entre les deux Églises, qui a abouti à l’accord christologique de la Pentecôte 1990. De «manière admirable» a noté le Souverain pontife, le document déclare que les différences «sont telles qu'elles peuvent coexister dans la même communion et ne doivent donc pas nous diviser, en particulier lorsque nous annonçons le Christ à nos frères et sœurs du monde entier en des termes qui peuvent être facilement compris.» Depuis cette déclaration, une commission s’est réunie tous les ans dans le Kerala en Inde, d’où vient cette Eglise autocéphale, pour travailler à la collaboration pastorale.
La foi de saint Thomas est cependant inséparable de son expérience des blessures du Corps du Christ, a ajouté le Souverain pontife, «Or, les divisions qui se sont produites au cours de l'histoire entre nous, chrétiens, sont des blessures douloureuses infligées au Corps du Christ qu'est l'Église. Nous en touchons encore les conséquences de nos propres mains».
Marcher ensemble
L’Eglise syrienne orthodoxe malankare, appelée aussi l’Eglise indienne orthodoxe, est une Eglise non chalcédonienne, c’est-à-dire qu’elle ne s’est pas ralliée au concile de Chalcédoine de 451, «Aujourd’hui, il faut marcher ensemble vers la prière qui purifie», a invité le Pape.
François qui aussi salué l’accord de 2010 sur l'usage commun des lieux de culte et des cimetières, ainsi que sur la possibilité pour les fidèles de recevoir l'onction des malades, dans certaines circonstances, dans l'une ou l'autre Église. «C'est en effet en avançant fraternellement dans l'annonce de l'Évangile et dans la prise en charge concrète des fidèles que nous nous reconnaissons comme un seul troupeau du Christ en marche.», a encouragé l’évêque de Rome.
Enfin, François a indiqué deux chemins à suivre: ceux de l’unité et de la synodalité, se disant ravi qu’un délégué de l'Église orthodoxe syro-malankare participe au prochain synode d'octobre, «Nous pouvons apprendre beaucoup de l'expérience synodale séculaire de votre Église.»
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