À Marseille, le rêve du Pape pour enraciner la paix en Méditerranée
Delphine Allaire - Envoyée spéciale à Marseille, France
Buenos Aires, Naples, Marseille. Les parallèles entre ces métropoles pleines de contrastes sociaux-économiques et cosmopolites sont nombreux. Dans la cité du Vésuve en juin 2019, le Pape avait posé les jalons d’une théologie de la Méditerranée, portée sur le dialogue et la culture de la rencontre. «Quand je pense à la Méditerranée, à Lesbos, à Chypre, à Malte, à Lampedusa, je pense que les terres que cette mer baigne sont précisément celles où Dieu s'est fait homme», assurait le Pape il y a un an, le 18 septembre 2022, au quotidien napolitain Il Mattino.
Après une première venue aux Rencontres méditerranéennes de Bari entre évêques et théologiens, le Pape François a soutenu l’initiative de Florence entre évêques et maires de la Méditerranée sans y être présent. À présent à Marseille, ville du port et du phare, petit laboratoire de la Méditerranée, le Souverain pontife pour que chacun regarde avec lui la Méditerranée.
Lui qui a déjà sillonné 17 pays de ce pourtour devrait lancer un nouvel appel vibrant pour les migrants morts en mer dans le linceul des flots, délivrer sa feuille de route pour la paix en Méditerranée. Quelle autre ville-message plus pertinente que Marseille, port et porte de l’Orient, mosaïque de nationalités, cité cosmopolite depuis sa fondation il y a 2 600 ans par des Grecs d’Asie mineure, pour accueillir tel événement. Le cardinal Jean-Marc Aveline, natif de Sidi Bel Abbès en Algérie, lui-même symbole de deux rives, a donc su le convaincre de ce détour marseillais, nourrissant ce rêve de faire de la Méditerranée une mer de fraternité et un grand couloir d’humanité.
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