Angélus: Le Pape invite à cultiver l'esprit de gratitude envers Dieu
Olivier Bonnel-Cité du Vatican
Commentant comme chaque dimanche l'Évangile du jour, tiré de Saint Matthieu, (Mt 21, 33-43), le Pape François a rappelé l'issue dramatique de la parabole des vignerons qui tuent les serviteurs et le fils de leur maître. Celui-ci fait pourtant «tout correctement, avec amour», travaillant lui-même et plantant la vigne, l'entourant d'une haie pour la protéger. Il l'a confie aux vignerons pour qu'ils la fassent fructifier. «Dans ces conditions, les vendanges devraient se terminer dans la joie, dans une atmosphère de fête, avec un juste partage de la récolte, à la satisfaction de tous» a précisé le Pape.
Pour autant, l'issue sera sombre: «des pensées ingrates et cupides se sont insinuées dans l'esprit des vignerons : "Nous n'avons rien à donner au maître. Le produit de notre travail est à nous seuls. Nous n'avons de comptes à rendre à personne !"». François a rappelé qu'ils auraient dû au contraire être reconnaissants de la manière dont ils ont été traités. Mais «L'ingratitude alimente la cupidité et un sentiment progressif de rébellion grandit en eux, ce qui les amène à voir la réalité d'une manière déformée, à se sentir créditeur plutôt que débiteur envers le maître qui leur a donné du travail» a expliqué le souverain pontife.
La capacité de savoir dire "merci"
«Avec cette parabole, Jésus nous rappelle ce qui se passe quand l'homme se fait des illusions et oublie la gratitude, oublie la réalité fondamentale de la vie : le bien vient de la grâce de Dieu, de son don gratuit, a rappelé le Saint-Père, quand on l'oublie, on finit par vivre sa condition et sa limite non plus avec la joie de se sentir aimé et sauvé, mais avec la triste illusion de n'avoir besoin ni d'amour ni de salut».
Cesser de laisser aimer est ainsi prendre le risque de se retrouver prisonnier de sa propre avidité, de la pensée de n'avoir jamais besoin des autres. «De là naissent tant d'insatisfactions et de récriminations, tant d'incompréhensions et d'envies ; et, poussé par le ressentiment, on peut tomber dans le tourbillon de la violence. Oui, chers frères et sœurs, l'ingratitude engendre la violence, alors qu'un simple "merci" peut ramener la paix !» a lancé l’évêque de Rome.
François a ainsi posé plusieurs questions aux fidèles: «est-ce que je réalise que j'ai reçu la vie et la foi comme un don, et que je suis moi-même un don ? Est-ce que je crois que tout commence par la grâce du Seigneur?». Et de demander que le Seigneur nous aide «à faire de la gratitude la lumière qui jaillit chaque jour du cœur».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici