Les Petites Sœurs de Jésus invitées à rester simples et généreuses
Jean Charles Putzolu - Cité du Vatican
Le 12e chapitre général des Petites Sœurs de Jésus a été l’occasion de renouveler le Conseil général et la Supérieure de la congrégation de droit pontifical. Ainsi sœur Eugeniya-Kubwimana de Jésus, rwandaise, succède à la religieuse espagnole Dolors Francesca de Jésus. Elles ont toutes deux été saluées par François qui d’emblée, non sans humour, précise qu’il «n'aime pas trop parler des responsables, car s'il y en a un qui est responsable, on dirait que les autres sont irresponsables ! Et ce n'est pas bon».
Le Saint-Père a poursuivi sur les trois caractéristiques fondamentales des Petites Sœurs de Jésus: la recherche de Dieu, le témoignage de l'Évangile et l’amour de la vie cachée, en commençant par la plus importante qu’est la recherche de Dieu.
Cultiver l'écoute
Pour ce faire, il faut «cultiver l’écoute» et, comme Charles de Foucauld, se mettre aux pieds du Très-haut pour l’adorer. «C'est ainsi que les cœurs s'ouvrent aux voies de Dieu, qui ne fait pas violence aux personnes, mais inspire des pensées créatives et des sentiments d'adhésion, de disponibilité et de service», affirme le Pape. Pour écouter Dieu, il est nécessaire de laisser de côté «les amphores encombrantes de l'autoréférencement et de l'habitude». À la lumière de sa Parole, on peut peut «discerner les désirs de Jésus, et repartir, vers les villages et les villes» plus libres et plus légers.
Témoigner de l'Évangile
Concernant le témoignage de l'Évangile, il passe par les œuvres de charité et par une présence fraternelle, priante et adorante. Encore une fois, le Souverain pontifie fait référence à saint Charles de Foucauld qui invitait à crier l’Évangile de tout notre être sur les toits. «L'exemple, poursuit François, est le meilleur moyen de montrer à l'Époux divin qu'on l'aime». Cependant, «il ne suffit pas de donner à ceux qui demandent, il faut donner à ceux qui ont besoin», ajoute-t-il citant les "Écrits spirituels" du saint du désert. Le Pape salue la proximité bienveillante de la fraternité avec les plus petits. La proximité est «précieuse dans une société comme la nôtre où, malgré l'abondance des moyens, au lieu que les bonnes œuvres se multiplient, les cœurs semblent s'endurcir et se fermer», souligne-t-il, ajoutant que la proximité est aussi un «doux défi à l’indifférence», et que «le plus pauvre, le plus immonde, un nourrisson, un vieillard décrépit, l'être humain le moins intelligent, le plus abject, un idiot, un fou, un pécheur, le plus grand des pécheurs... est un enfant de Dieu, un enfant du Très-Haut», citant cette fois les "Œuvres spirituelles" du frère Charles.
Le chemin de Dieu
Enfin, l'amour de la vie cachée. C'est le chemin «indiqué par Dieu qui se déshabille et se fait petit pour partager la vie des petits», dit François. Et reprenant saint Charles de Foucauld, il souligne que voyager «pauvrement, laborieusement, humblement, doucement, en imitant Jésus» revient à marcher sur le chemin de Dieu, «le chemin de la clandestinité». «Plus vous êtes cachées», dit le Pape aux religieuses, «plus vous êtes divines», et plus il sera possible de se détacher d’une époque polluée par le désir d’apparaître.
«Il est vrai qu'il y a des temps difficiles et de graves problèmes à affronter», conclut l’évêque de Rome évoquant le manque de vocations, la fermeture de certaines maisons, l'augmentation de la moyenne d'âge des religieuses, «mais il est tout aussi vrai que, fidèles à l'inspiration du frère Charles, vous êtes des instruments précieux pour que Dieu sème dans le monde des petites perles de tendresse et de tendresse évangélique».
Le successeur de Pierre invite ses hôtes à rester «simples et généreuses, dans l'amour du Christ et des pauvres. Cela portera ses fruits en temps voulu, n'en doutez pas».
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