L'accord sur les otages est un pas extrêmement important pour le cardinal Parolin
Pour le cardinal Pietro Parolin, «c'est un pas en avant d'une immense importance» que l'accord signé aujourd'hui entre Israël et le Hamas sur le cessez-le-feu et la libération d'une cinquantaine d'otages. En marge d'un événement au palais Cesi, dédié au patrimoine architectural du Saint-Siège, le cardinal a commenté favorablement l'accord car, a-t-il souligné, «il m'a semblé que la question des otages était la question clé également en ce qui concerne l'intervention armée d'Israël». Par conséquent, «si nous commençons à résoudre cette question, nous espérons que nous pourrons alors parvenir à une trêve définitive et à l'ouverture de négociations et d'une solution pacifique à ce conflit qui ensanglante le Moyen-Orient».
Les rencontres avec les familles des otages et le groupe de Palestiniens
Le cardinal a ensuite été interrogé sur l'audience du 22 novembre du Pape avec un groupe de Palestiniens, et sur le fait que François a utilisé le mot «génocide», comme cela a été rapporté lors d'une conférence de presse après la rencontre. Le directeur de la Salle de presse du Vatican, Matteo Bruni, était déjà intervenu sur ce point, déclarant: «Je ne suis pas au courant (que le Pape) ait utilisé un tel mot. Il a utilisé les termes avec lesquels il s'est exprimé lors de l'audience générale et des mots qui, de toute façon, représentent la terrible situation vécue à Gaza». Le cardinal Parolin a ajouté à ce sujet: «Je ne sais pas exactement. J'ai vu le communiqué qui a été publié après l'audience, mais je n'ai pas reçu d'informations directes sur la conversation, sur le dialogue du Saint-Père. Bien sûr, le génocide est un terme très technique qui s'applique à certaines situations, je ne sais pas si dans cette situation on peut parler de "génocide"». Il n'est donc pas réaliste, pour le secrétaire d'État, que le Souverain pontife ait utilisé ce mot: «Je répète que c'est un terme qui s'applique à certaines situations très précises, qui a aussi des conséquences très précises au niveau international».
Quant au fait qu'une personne du groupe des proches des otages israéliens, également reçue mercredi matin par le Pape, se soit déclarée «déçue» de ses propos sur le terrorisme à la fin de l'audience générale, sans mentionner le Hamas, le cardinal Parolin a répondu: «Il est toujours difficile de plaire à tout le monde». «Normalement, ajoute-t-il, le Saint-Père se réfère à des termes assez généraux. Évidemment, ceux qui veulent comprendre comprennent. Il n'est pas nécessaire d'entrer dans les détails». «Je pense qu'il s'agit d'un style assez général du Saint-Siège: si nous voyons les interventions du Pape, il n'entre jamais dans les détails en appelant les personnes et les situations par leur nom. Mais il fait évidemment référence à certaines situations, et celui qui veut comprendre comprend», a expliqué le cardinal.
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