Le Pape rappelle le primat de la pauvreté dans la vie religieuse

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«La vie de la bienheureuse Thérèse de Jésus a été un témoignage de foi transformatrice, de courage dans la création de nouvelles voies et de dévouement à l'éducation des jeunes», a d’emblée souligné le Pape, louant le pédagogie «intégrale» de la religieuse allemande, née à Ratisbonne.

La formation du cœur

En effet, outre l'instruction intellectuelle, elle incluait également le soin de l'esprit et la formation de personnes compatissantes, responsables et centrées en Christ, «c'est-à-dire la formation du cœur, pour avoir de la compassion», a détaillé François, développant les trois voies de l'éducation, du service et de la spiritualité.

Comme nous le lisons dans vos Constitutions, la bienheureuse Thérèse «a fondé la congrégation sur l'Eucharistie, l'a ancrée dans la pauvreté et l'a dédiée à Marie» (cf. n° 17-18). Et l’évêque de Rome a insisté sur cet ancrage dans la pauvreté comme fondement: «Sans pauvreté véritable, il n'y a pas de vie religieuse. La pauvreté est l'ancrage de la vie consacrée. Et elle n'est pas seulement une vertu, non, elle est la gardienne. Ne l'oubliez pas», les a-t-il exhortés.

Ce fondement solide a permis aux Sœurs Scolastiques de Notre-Dame d'aller dans le monde et de témoigner de l'Évangile, en rendant le Christ visible par leur présence, pleine de foi, d'espérance et de charité (cf. Constitutions, n°4).

Être témoins prophétiques

Le Souverain pontife est ensuite revenu sur le thème du chapitre général, «Être des témoins prophétiques pour une communion universelle», pensant par exemple au prophète Jérémie, «dont la mission était de rejoindre le peuple d'Israël dans sa souffrance pour l'aider à reconnaître l'amour de l'alliance de Dieu et à y répondre» ou à saint Paul, qui a rappelé aux premiers chrétiens de Rome que «bien que nous soyons plusieurs, nous ne formons qu'un seul corps dans le Christ» (Rm 12,5).

«En tant que femmes professant les conseils évangéliques, vous êtes depuis longtemps des pionnières dans l'accueil de la dimension prophétique de la vie consacrée, qui "constitue un mémorial vivant de la manière dont Jésus a existé et agi en tant que Verbe incarné devant le Père et devant ses frères" (Exhortation apostolique Vita consecrata, n. 22)», a développé le Souverain pontife, les encourageant ainsi «à continuer à être des témoins courageux de la solidarité évangélique, à un moment où beaucoup font l'expérience de la fragmentation et de la désunion».

L'art difficile de l'écoute

Enfin, le Pape a invité les sœurs de Notre-Dame à l’écoute. «Il est si difficile d'apprendre à écouter. Le Seigneur nous parle aussi à travers les autres. Écouter les autres, et non pas, pendant que l'autre parle, penser: "Qu'est-ce que je vais répondre ?" Non. Écouter: cela va au cœur et ensuite, si j'ai envie de répondre, je réponds». L'écoute est selon lui précisément une vertu à faire grandir dans la vie consacrée et dans les communautés.