Humilité et générosité, les deux vertus du véritable artiste pour François
Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican
Ils étaient 300 à rencontrer le Pape ce jeudi 18 janvier. Des artistes, des organisateurs, des bénévoles, tous engagés pour le festival de Vérone, un festival de théâtre, d’opéra et de musique qui a lieu chaque année dans les arènes de la ville. François a rendu hommage à ce festival centenaire, la première édition ayant eu lieu en 1913: «Cent saisons d’activité artistique de très haut niveau, qui ont recueilli et maintenu vivant un précieux héritage du passé, pour le remettre encore plus riche aux générations futures».
La transmission d’un héritage «multiforme»
Artistique et patrimoniale, François a félicité les membres de la fondation dans leur désir de transmettre un héritage. D’abord, par la préservation d’un lieu unique que sont les arènes de Vérone. Haut de 32 mètres, pouvant accueillir 22 000 spectateurs assis, le bâtiment accueille les troisièmes plus grandes arènes du monde, après le Colisée romain et l’amphithéâtre de Capoue. Construites en l’an 30 de notre ère, les arènes ont accueilli les combats de gladiateurs puis les tournois de chevaliers. Au fil des siècles, dédaignés par les Véronais, elles ont risqué «à certains moments, d’être même réduites à une carrière de pierres» affirme François. La restauration commence sous la Renaissance au XVIe siècle puis une restauration moderne est décidée par le général français Sextius Alexandre François de Miollis au XVIIIe.
Ensuite par la richesse de leur programmation artistique. Ce festival a été le pionnier des opéras en plein air et organise une soirée artistique presque tous les jours entre mars et septembre.
Humilité et générosité
Le Souverain pontife, en saluant les 300 personnes, a rendu hommage aux efforts partagés par cette foule innombrable dévouée au succès du festival de Vérone: «de celui qui a construit et reconstruit les structures, à celui des auteurs et des artistes, à celui des organisateurs des divers événements et à celui de tous, très nombreux, peut-être les plus, qui ont travaillé, comme on dit, "dans les coulisses"». Le Pape compare la participation de cette multitude à une œuvre commune qu’est le festival, à ce que saint Paul dit de l’Église, en expliquant que «chaque partie est complémentaire aux autres dans sa fonction spécifique».
Par cette foule sans visage, qui se cache derrière l’œuvre du festival depuis une centaine d’années, François rappelle «combien il est important, dans l’art comme dans la vie, d’être humble et généreux». Les deux vertus du véritable artiste selon le Pape.
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