Le Pape appelle à la paix au Soudan et au Mozambique

Xavier Sartre – Cité du Vatican

Le Pape François ne se lasse pas de prier pour la paix. Et il exhorte les fidèles à ne pas se fatiguer eux-aussi, «parce que la prière est efficace». Ses prières vont tout d’abord au Soudan, déchiré depuis dix mois par une guerre civile qui «a provoqué une très grave situation humanitaire» déplore-t-il. «Je demande de nouveau aux belligérants d’arrêter cette guerre qui fait tant de mal aux gens, au futur du pays. Prions pour que l’on trouve vite des voies de paix pour construire l’avenir de ce cher Soudan», supplie François.

Ce conflit entre le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhan et le chef des paramilitaires FSR (Forces de soutien rapide), le général Hamdan Dagalo, a poussé des millions de personnes à fuir les combats, trouvant refuge dans d’autres régions du pays ou à l’étranger, notamment au Tchad. N’Djamena a décrété ce vendredi 16 février l’état d’urgence alimentaire et nutritionnelle sur tout son territoire face à l’afflux d’un demi-million de réfugiés soudanais. Le président de la Commission de l’Union africaine a évoqué lors de l’ouverture du Sommet des chefs d’État de l’organisation, le Soudan «meutri», et exprimé son inquiétude face à ce conflit sans solution.

Prière pour Cabo Delgado

Autre situation qui préoccupe le Saint-Père: celle qui prévaut dans la province septentrionale de Cabo Delgado, au Mozambique. Depuis des années, la région est secouée par la violence d’un groupe d’islamistes qui ne cesse d’y faire régner la terreur. «La violence contre les populations sans défense, la destruction d’infrastructures, et l’insécurité se répandent de nouveau» constate le Pape qui cite l’incendie il y a quelques jours de la mission catholique de Notre-Dame d’Afrique à Mazeze. «Prions pour que la paix revienne dans cette région martyrisée» demande-t-il.

Ces deux conflits ne sont pas les seuls à déchirer le continent africain, regrette le Pape qui cite également la Palestine et l’Ukraine. «N’oublions pas: la guerre est toujours une défaite, toujours», répète-t-il.

«Où que l’on combatte, les populations sont à bout, elles sont fatiguées de la guerre qui comme toujours est inutile et non concluante, et qui porte seulement la mort, la destruction, et jamais la solution au problème», affirme François. Et de demander au Seigneur «le don des esprits et des cœurs qui se dédient concrètement à la paix».