La liturgie au centre de la réforme au sein de l’Eglise selon François

Vatican News

Les membres du dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements sont réunis en assemblée plénière jusqu’au vendredi 9 février autour du thème: «Euntes parate nobis Pascha (Lc22,8): Chemins de formation liturgique pour les ministres ordonnés et les fidèles laïcs». Les recevant en audience ce jeudi 8 février, le Saint-Père a évoqué les 60 ans du «Sacrosanctum Concilium», la Constitution sur la sainte Liturgie élaborée lors du Concile Vatican II. Ce document a pour objectif, rappelle le Pape, de faire croitre davantage la liturgie dans la vie chrétienne des fidèles, en adaptant les institutions aux besoins du temps présent. En pratique, a expliqué François, il s’agit d’un travail de renouveau spirituel, pastoral, œcuménique et missionnaire.

Augmenter la fidélité sponsale au sein de l’Église

Lorsque nous parlons de «réforme de l'Église», nous nous trouvons toujours confrontés à une «question de fidélité sponsale», précise François, ajoutant que «l'Église comme Épouse, sera de plus en plus belle, à mesure qu'elle aime le Christ, son Époux, au point de lui appartenir totalement; au point de se conformer pleinement à Lui». À cet égard, le Saint-Père s’est focalisé sur les rôles ministériels des femmes. L'Église est femme et mère; elle est la figure de Marie. La femme en elle-même a un très grand symbole dans l’Église, c'est pourquoi, a-t-il poursuivi, j’affirme que toute réforme de l'Église est toujours une question de fidélité sponsale.

L'importance de la formation liturgique

Comme dans le cas des Pères conciliaires, qui ont abordé le thème de la liturgie comme étant le «lieu par excellence pour rencontrer le Christ vivant», le Saint-Père a appelé à la formation des fidèles en promouvant les actions pastorales. Le Pape insiste également sur la nécessité d'une «formation liturgique» et souligne son importance pour tous. Il ne s'agit pas d'une spécialisation réservée à quelques experts, mais plutôt d'une disposition intérieure à tout le peuple de Dieu, fait-il remarquer.  Ce qui n'exclut naturellement pas qu'il y ait une priorité dans la formation de ceux qui, en vertu du sacrement de l'Ordre, sont appelés à être mystagogues, c'est-à-dire, à prendre les fidèles par la main et les accompagner dans la connaissance des saints mystères.

La préparation des ministres ordonnés

Pour François, il est essentiel que «les pasteurs sachent conduire les gens vers le bon pâturage de la célébration liturgique, où l'annonce du Christ mort et ressuscité devient une expérience concrète de sa présence qui transforme la vie». C'est pourquoi, poursuit-il, il est demandé que, «dans l'esprit de la collaboration synodale entre les dicastères, souhaitée dans le Praedicate Evangelium», la formation liturgique des ministres ordonnés soit «également discutée avec le dicastère de la Culture et de l'Éducation, avec le dicastère pour le Clergé et avec le dicastère pour les Instituts de vie consacrée et Société de vie apostolique», afin que chacun puisse offrir sa contribution spécifique. En effet, comme on le lit dans le Sacrosanctum Concilium, la liturgie est le point culminant vers lequel tend l'action de l'Église et, en même temps, la source d'où émane toute son énergie. Par conséquent, la formation des ministres ordonnés porte une empreinte de plus en plus liturgique, tant dans le programme des études théologiques que dans l'expérience de vie des séminaires.

Cours de formation pour le peuple de Dieu

Le Pape met l'accent sur les nouvelles voies de formation pour le peuple de Dieu à partir des assemblées qui se réunissent le dimanche, le jour du Seigneur; lors de différentes fêtes liturgiques ensuite, et dans les fêtes patronales ou les sacrements de l'initiation chrétienne. Ces différentes occasions permettent aux fidèles de redécouvrir et d'approfondir le sens de la célébration du mystère du salut aujourd'hui. François a terminé son discours en insistant sur la grande tâche qui incombe au dicastère pour le Culte divin et la Discipline des sacrements: «d'œuvrer pour que le peuple de Dieu grandisse dans la conscience et la joie de rencontrer le Seigneur en célébrant les saints mystères».