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Le Pape confesse une jeune femme lors des JMJ de Lisbonne (Vatican Media). Le Pape confesse une jeune femme lors des JMJ de Lisbonne (Vatican Media).  (Vatican Media)

François: Dieu ne se lasse pas de nous pardonner

Dans un discours consigné aux participants du cours portant sur le for interne organisé par la Pénitencerie apostolique, le Pape a invité à réfléchir sur la prière de l’Acte de contrition dont l'auteur est saint Alphonse Marie de Liguori, maître en théologie morale. François s’est arrêté sur trois attitudes qui peuvent «aider à méditer sur notre relation avec la miséricorde de Dieu: le repentir devant Dieu, la confiance en Lui et la résolution de ne pas rechuter».

Vatican News

L'Acte de contrition que l’on récite au cours du rite de réconciliation est une «prière simple et riche», qui appartient au «patrimoine du peuple saint et fidèle de Dieu». Pour François, elle conserve toute sa validité, tant pastorale que théologique, malgré le langage quelque peu ancien, qui pourrait même être mal compris dans certaines de ses expressions. Saint Alphonse Marie de Liguori, «maître en théologie morale et pasteur proche du peuple, et homme d'un grand équilibre, loin du rigorisme comme du laxisme», en est l’auteur.

Trois attitudes exprimées dans l'Acte de contrition peuvent aider à méditer sur notre relation avec la miséricorde de Dieu, surtout en ce temps de Carême, et dans le contexte de cette année de prière, pour se préparer au Jubilé 2025. Il s’agit du repentir devant Dieu, de la confiance en Lui, et de la résolution personnelle de ne pas rechuter, a souligné le Saint-Père dans son discours aux participants du cours sur le for interne organisé par la Pénitencerie apostolique.

Le repentir

Cette attitude naît de la conscience de notre misère face à l'amour infini de Dieu, à sa miséricorde sans limites, a expliqué François. Elle «pousse notre âme à lui demander pardon, en se confiant à sa paternité, comme le dit la prière: "Mon Dieu, je me repens et je regrette de tout mon cœur mes péchés"», avant d'ajouter: «parce que je T'ai offensé, Toi qui es infiniment bon». Plus l’on ressent sa tendresse, «plus nous désirons être en pleine communion avec lui, et plus la laideur du mal devient évidente dans notre vie». Et c'est cette prise de conscience, qualifiée de «"repentance" et de "tristesse", qui nous pousse à réfléchir sur nous-mêmes et sur nos actes, et à nous convertir». Et le Successeur de Pierre de rappeler un aspect important: «Dieu ne se lasse pas de nous pardonner». «De notre côté, ne nous lassons pas de lui demander pardon».

La confiance

Dans l'Acte de contrition, Dieu est décrit comme «infiniment bon et digne d'être aimé par-dessus tout». Sur les lèvres d'un pénitent, la reconnaissance de l'infinie bonté de Dieu et la primauté, dans sa propre vie, de l'amour ressenti pour Lui, est belle à entendre, a affirmé François. En effet, a-t-il poursuivi, «Aimer par-dessus tout», signifie «mettre Dieu au centre de tout, comme une lumière sur le chemin et le fondement de tout ordre de valeurs, en lui confiant tout». Et «c'est cette primauté qui anime tout autre amour» pour les hommes et pour la création, parce que celui qui aime Dieu aime son frère (cf. 1 Jn 4,19-21), et cherche son bien, toujours, dans la justice et dans la paix.

L'intention 

Au-delà du «repentir» et de «la confiance», le Pape a évoqué un troisième aspect: «l'intention» qui exprime la volonté du pénitent de ne plus jamais retomber dans le péché qu'il a commis, et qui permet le passage important de l'attrition à la contrition, de la douleur imparfaite à la douleur parfaite. À ce niveau, a souligné François, «aucun d'entre nous ne peut promettre à Dieu de ne plus pécher, et ce qui est requis pour recevoir le pardon n'est pas une garantie d'impeccabilité», mais «un engagement présent, pris avec une bonne intention au moment de la confession». Saint Jean-Marie Vianney, le curé d'Ars, avait coutume de répéter que «Dieu nous pardonne même s'il sait que nous pécherons à nouveau», a-t-il rappelé, précisant que «sans sa grâce, aucune conversion ne serait possible» contre toute «tentation de l'ancien ou du nouveau pélagianisme».

Le Pape, pour conclure, a rappelé aux participants la beauté et l’importance de la tâche qui leur est confiée dans le confessionnal. Elle leur «permet d'aider tant de frères et de sœurs à expérimenter la douceur de l'amour de Dieu». François les a encouragés à «vivre chaque confession comme un moment de grâce unique et irremplaçable, et à accorder généreusement le pardon du Seigneur, avec affabilité, paternité et, j'ose le dire, aussi avec une tendresse maternelle».

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08 mars 2024, 11:07