La Semaine Sainte est une annonce de salut, et laisse une trace indélébile
Adriana Masotti - Cité du Vatican
Mérida est l'une des villes d'Espagne les plus riches en monuments de l’époque romaine, à tel point qu'on l'appelle la "Rome espagnole". La colonie a été fondée par d'anciens soldats de l’empereur Auguste en 25 av. J.-C. et dans son centre historique se trouvent, entre autres, l'arc de Trajan, le pont romain, le temple de Diane et l'amphithéâtre. C'est autour de ces lieux que se déroulent les processions, les défilés et le chemin de croix pendant la semaine sainte.
En lien spirituel avec Mérida
Dans le message vidéo adressé aux nombreuses confréries locales qui promeuvent ces événements de religiosité populaire, le Pape observe que «très peu de villes peuvent revivre ces jours qui ont changé l'histoire de l'humanité dans des scènes de plus de 2000 ans d'antiquité, contemporaines de celles où le Christ a souffert la Passion». Et il assure Mérida de sa proximité spirituelle à l’approche de Pâques:
«Cette année, en participant à la prière du Chemin de Croix à côté du Colisée de Rome, je garderai à l'esprit que vous la célébrerez également dans l'impressionnant amphithéâtre romain de Mérida, qui rassemble de nombreux fidèles du monde entier».
L'archidiocèse de Mérida-Badajoz, souligne François, célèbre une année spéciale, l'année jubilaire eulalienne, qui honore sainte Eulalie (jeune vierge de 13 ans condamnée au bûcher vers l’an 304, ndlr), l'enfant martyre «dont le culte a fait de Mérida le berceau du christianisme hispanique et la destination de pèlerinages tout au long de l'histoire». François se remémore la présentation qui lui fut faite à Rome du programme des célébrations et, en s'adressant aux confréries qui, tout au long de l'année, s’attèlent à la préparation de la Semaine Sainte afin qu'elle «laisse une trace indélébile et permanente» pour ceux qui y participent, rappelle que la reconstitution de la Passion de Jésus «n'est pas un spectacle», mais «une annonce de notre salut» et «c'est pour cela qu'elle doit laisser une trace».
La Semaine Sainte, un temps de grâce
Au cours de la Semaine Sainte, poursuit le Pape dans le message vidéo, «il est nécessaire de consacrer du temps à la prière» et d'être attentif, comme le Samaritain, «au frère blessé». Citant quelques passages du Message pour le Carême de cette année, il réaffirme que «l'amour de Dieu et du prochain est un unique amour [...] En présence de Dieu, nous devenons des frères et des sœurs, nous percevons les autres avec une intensité nouvelle», au lieu de les imaginer comme des ennemis et de nous diviser de plus en plus.
La semaine qui précède la résurrection de Pâques «est un temps de grâce que le Seigneur nous donne pour que nous ouvrions les portes de nos cœurs» et de nos communautés, dit le Souverain pontife avant d’ajouter: «Ouvrir et sortir, c'est ce qui nous est demandé pendant la Semaine Sainte, ouvrir nos cœurs et sortir à la rencontre de Jésus et des autres, et aussi apporter la lumière et la joie de notre foi; Sortir toujours! Et le faire avec amour et avec la tendresse de Dieu, avec respect et patience, en sachant que nous employons nos mains, nos pieds, notre cœur, mais que c'est Dieu qui nous guide et nous montre le chemin».
Le message du Pape François aux confréries espagnoles de Merida se termine par une pensée spéciale pour les familles «qui ont un proche malade», pour celles qui sont seules, pour celles qui connaissent des difficultés économiques et enfin pour les jeunes «qui sont le présent et l'avenir» des confréries de Mérida elles-mêmes.
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