François: mieux valoriser le rôle des femmes dans le Peuple de Dieu
Jean-Benoît Harel - Cité du Vatican
«Le chemin vers de meilleures sociétés passe précisément par l'éducation des fillettes, des filles et des jeunes femmes» a expliqué le Saint-Père aux 160 participants à la rencontre internationale «La femme dans l’Église: maître d’œuvre de l’humain», qui se déroule à Rome ce jeudi 7 et vendredi 8 mars 2024.
Dans la salle Clémentine, le Pape a fait lire son discours par le père Pierluigi Giroli, expliquant être «fatigué». Il a commencé par citer les dix femmes, qui sont «dix témoignages de sainteté», sujet d’étude de cette rencontre internationale: «Joséphine Bakhita, Magdeleine de Jésus, Elizabeth Ann Seton, Maria MacKillop, Laura Montoya, Kateri Tekakwitha, Teresa de Calcutta, Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayès, Maria Beltrame Quattrocchi et Daphrose Mukasanga».
Exemple du «génie féminin»
Ces dix parcours de vie, d’époques et de régions différentes, ont montré que le «“génie féminin” est en mesure de refléter de manière unique la sainteté de Dieu dans le monde» selon le Saint-Père. Par leurs différentes initiatives de charité, d’éducation et de prière, à des «époques où les femmes étaient le plus exclues de la vie sociale et ecclésiale», elles sont devenues des instruments de l’Esprit Saint pour engager de «nouveaux dynamismes spirituels et d’importantes réformes dans l’Église» a-t-il poursuivi.
Ces femmes ont «soutenu et transformé les familles et les communautés par la force de leur témoignage» comme le rappelait le Pape dans son exhortation apostolique Gaudete et Exsultate. «Et l’Église en a besoin, car l’Église est femme: fille, épouse et mère, et qui plus que la femme peut révéler son visage?» a interrogé le Saint-Père lors de l’audience privée. Il a ensuite encouragé les participants à «trouver les voies adéquates pour que la grandeur et le rôle des femmes soient davantage valorisés dans le Peuple de Dieu».
Collaboratrices du Créateur
Revenant sur le thème de la rencontre, qui voit les femmes comme des «artisanes de l’humain», il a réassuré l’importance pour les femmes d’être «des collaboratrices du Créateur au service de la vie, du bien commun et de la paix». Le Souverain pontife a ensuite donné deux pistes de réflexions concernant la mission des femmes dans l’Église.
D’abord, François est revenu sur la contribution féminine «la plus indispensable», c’est-à-dire l’amour. Il a ensuite cité sainte Thérèse de Lisieux qui «voulait être, dans l’Église, l’amour».
La sainteté comme ligne éducative transversale
Ensuite, le Saint-Père a insisté sur l’importance de la formation des femmes dans l’Église. En ce sens, pour lui, cette rencontre internationale à Rome propose aux étudiants des «témoignages de sainteté, en particulier de femmes, les encourage à réhausser le regard, à élargir l’horizon des rêves et de la façon de penser, et à se disposer à poursuivre des idéaux élevés».
«La sainteté peut ainsi devenir une ligne éducative transversale dans l’ensemble de l’approche de la connaissance» a poursuivi le Pape, demandant à ce que les milieux d’études intellectuelles deviennent aussi des «contextes “formatifs”, où l’on s’aide à ouvrir l’esprit et le cœur à l’action de l’Esprit Saint», notamment à travers la profondeur et le concret de l’humanité des saints et des saintes.
Enfin, le Pape a déploré le monde actuel «où les femmes subissent encore tant de violences, d’inégalités, d’injustices et de mauvais traitements», véritable scandale pour «celui qui professe la foi dans le Dieu “né de la femme”». Contre les discriminations, il a conclu en invitant les participants à la rencontre internationale à s'engager et à prier pour la formation des femmes.
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