Audience générale: «le premier don de l'Esprit à demander est la sagesse»
Olivier Bonnel - Cité du Vatican
En ce jour anniversaire de son élection au trône de Pierre, le Pape François a centré sa catéchèse, ce mercredi 13 mars, sur la conduite vertueuse, après avoir médité sur les vices lors des semaines précédentes. Encore limité dans sa prise de parole, l'évêque de Rome a fait lire sa méditation comme la semaine passée par le père Pierluigi Giroli de la Secrétairie d'État. «Aussi laborieux que cela puisse être, l'être humain est fait pour le bien, qui le comble vraiment, et il peut aussi pratiquer cet art, en faisant en sorte que certaines dispositions deviennent permanentes en lui» a souligné François dans son texte lu aux fidèles.
Revenant sur les racines étymologiques du mot "vertu", appelée virtus par les philosophes romains et aretè par les Grecs, le Pape a rappelé que «l’exercice des vertus est le fruit d’une longue germination qui demande de l’effort et de la souffrance aussi».
L'exemple des saints
«Nous ferions fausse route si nous pensions que les saints sont des exceptions de l'humanité: une sorte de cercle étroit de champions qui vivent au-delà des limites de notre espèce, a poursuivi le Souverain pontife, les saints, dans cette perspective que nous venons d'introduire sur les vertus, sont au contraire ceux qui deviennent pleinement eux-mêmes, qui réalisent la vocation propre à tout homme».
Pour François, il est essentiel qu'en «ces temps dramatiques où nous sommes souvent confrontés au pire de l'humain», l'exercice devrait «être redécouvert et pratiqué par tous». «Dans un monde déformé, nous devons nous souvenir de la forme dans laquelle nous avons été façonnés, de l'image de Dieu qui est imprimée en nous pour toujours».
La disposition à faire le bien
Le Catéchisme de l'Église Catholique, a poursuivi le Pape, offre une décision claire et concise de la vertu: «une disposition habituelle et ferme à faire le bien» (1803). En aucun cas il ne s'agit «d'un bien improvisé et quelque peu aléatoire qui tomberait du ciel de manière épisodique», mais au contraire, a-t-il précisé, provient «d'une lente maturation de la personne, jusqu'à en constituer une caractéristique intérieure. La vertu est un habitus de liberté».
Pour le chrétien, le premier secours reste la grâce de Dieu a encore expliqué le Pape: «l'Esprit Saint agit en nous qui avons été baptisés, en travaillant dans notre âme pour la conduire à une vie vertueuse». Selon la sagesse des ancêtres, la vertu grandit et peut être cultivée. Pour que cela se réalise, «le premier don de l'Esprit à demander est précisément la sagesse» a souligné François, la sagesse qui sait apprendre de ses erreurs pour bien diriger sa vie.
«Commençons donc notre voyage à travers les vertus, dans cet univers serein qui est un défi, mais qui est décisif pour notre bonheur» a conclu le Souverain pontife.
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