François exhorte à cesser toute escalade guerrière au Proche-Orient
Xavier Sartre – Cité du Vatican
C’est avec «préoccupation et douleur également» que le Pape a suivi ces dernières heures les nouveaux développements de la guerre qui déchire la Terre Sainte depuis plus de six mois. François a évoqué «l’aggravation de la situation en Israël à cause de l’intervention de l’Iran».
L’Iran a en effet lancé dans la soirée du 13 avril plus de 300 drones et missiles vers Israël en représailles à la destruction le 1er avril du consulat iranien à Damas par un bombardement israélien. Téhéran a assuré il y a quelques heures que «l’affaire peut être considérée comme close» mais que «si le régime israélien commettait une nouvelle erreur, la réponse de l’Iran serait considérablement plus sévère». L’armée israélienne a assuré que 98% des drones et missiles avaient été détruits avant qu’ils n’atteignent leur cible.
Arrêter la spirale de la violence
Face aux risques d’escalade et d’extension du conflit principal entre Israël et le Hamas, le Saint-Père a lancé «un appel sincère afin que cesse toute action qui puisse alimenter une spirale de violence avec le risque d’entrainer le Proche-Orient dans un conflit encore plus grand».
François a rappelé le principe que «personne ne doit menacer l’existence d’autrui», exhortant «toutes les nations» à se ranger «du côté de la paix» en aidant les Israéliens et les Palestiniens «à vivre dans deux États, l’un à côté de l’autre, en sécurité». «C’est leur profond et légitime désir, et c’est leur droit» s’est-il exclamé, insistant sur la solution à deux États défendue par la diplomatie du Saint-Siège et par de nombreux États.
Face aux perspectives d’extension du conflit dans la bande de Gaza au restant du Proche-Orient dues à la rivalité entre Israéliens et Iraniens, le Pape a renouvelé son appel à «un cessez-le-feu à Gaza» et à s’engager dans des négociations «avec détermination». «Que l’on aide cette population (palestinienne NDLR), précipitée dans une catastrophe humanitaire, qu’on libère tout de suite les otages enlevés il y a plusieurs mois», a de nouveau exhorté François. «Que de souffrance! Prions pour la paix. Assez de guerre, assez d’attaques, assez de violence, oui au dialogue et oui à la paix», a-t-il enfin lancé.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici