Le Pape invite les jeunes à rêver d'un avenir fondé sur la paix et le dialogue
Jacques Ngol, SJ – Cité du Vatican
Le Saint-Père a reçu dans la matinée du vendredi 19 avril des élèves et enseignants du Réseau italien des écoles de la paix. Dans son discours le Pape les a remerciés pour les «initiatives, de formations et d'activités, qui visent à promouvoir une nouvelle vision du monde». Mais aussi d’être pleins «d'enthousiasme dans la poursuite d'objectifs de beauté et de bonté, au milieu de situations dramatiques, d'injustice et de violence qui défigurent la dignité humaine». Face à un monde plein de «tentation d’une vie aplatie sur le seul aujourd'hui, qui risque de faire perdre la capacité de rêver en grand», François a manifesté sa reconnaissance à ce réseau des écoles de la paix pour sa «passion et sa générosité à travailler sur le "chantier de l'avenir"». Car, a-t-il poursuivi, «aujourd'hui plus que jamais, il faut vivre avec responsabilité, en élargissant nos horizons, en regardant vers l'avenir et en semant jour après jour les graines de paix qui, demain, pourront germer et porter des fruits».
Dans cette perspective, le Saint-Père a annoncé aux élèves la tenue, les 22 et 23 septembre prochain à New York, du Sommet de l'avenir à l'invitation des Nations unies, un événement qui aura pour but de «relever les grands défis mondiaux de ce moment historique et de signer un "Pacte pour l'avenir" et une "Déclaration sur les générations futures"», les assurant de l’importance de leur contribution.
Rêver la transformation de l’avenir
«Vous portez dans votre cœur ce grand rêve: "Transformons l'avenir. Pour la paix, avec soin"», a reconnu le Souverain pontife, les appelant à être «des protagonistes et non des spectateurs de l'avenir». Pour François, la convocation de ce sommet mondial «nous rappelle que nous sommes tous appelés à construire un avenir meilleur et, que nous devons le construire ensemble!».
Poursuivant, le Pape a fait savoir qu’il n’est plus question de se «contenter de déléguer nos préoccupations concernant le "monde à venir" et la résolution de ses problèmes aux institutions responsables et à ceux qui ont des responsabilités sociales et politiques particulières». Dans un monde globalisé, où nous sommes tous interdépendants, a-t-il ajouté, «il n'est pas possible de procéder en tant qu'individus s'occupant uniquement de leur propre "potager": nous devons au contraire travailler en réseau, nous connecter, travailler en synergie et en harmonie» a demandé le Saint-Père.
Les défis d'aujourd'hui, et surtout les risques qui, menacent notre avenir, a ajouté l'évêque de Rome, «nous concernent tous, ils interrogent l'ensemble de la communauté humaine, ils requièrent le courage et la créativité d'un rêve collectif qui anime un engagement permanent pour affronter ensemble les crises environnementales, économiques, politiques et sociales que traverse notre planète». Ainsi, le rêve de transformer l’avenir est un rêve qui «exige d’être éveillé et non endormi».
La paix et l’attention, deux réalités liées
En rappelant aux élèves et enseignants le réseau national des écoles de la paix «la paix et l’attention», les deux mots clés qui est au cœur de leur engagement, François a fait savoir que «la paix n'est pas seulement le silence des armes et l'absence de guerre». Pour lui, la paix est «un climat de bienveillance, de confiance et d'amour qui peut mûrir dans une société fondée sur des relations d'attention, dans laquelle l'individualisme, la distraction et l'indifférence cèdent la place à la capacité de prêter attention à l'autre, d'écouter ses besoins fondamentaux, de soigner ses blessures, d'être pour lui des instruments de compassion et de guérison».
Pour conclure, François les a invités à toujours se «soucier de l'avenir qui s'ouvre devant nous, afin qu'il soit vraiment tel que Dieu le rêve pour tous: un avenir de paix et de beauté pour toute l'humanité. Je vous bénis de tout cœur».
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