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En mai, François demande de prier pour la formation des personnes consacrées

À l’occasion du mois de mai, le Pape confie à la prière de l’Église la formation des religieuses, des religieux et des séminaristes. Comme «un diamant brut» qui a besoin d’être poli, toutes les vocations doivent être éprouvées et formées au contact direct du monde extérieur.

Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

«Chaque vocation est un ‘diamant brut’ à polir, à travailler avec soin à façonner sur toutes ses faces», explique François dans le début de la vidéo consacrée à l’intention de prière pour le mois de mai. Il invite l’Église à prier pour la formation des religieuses, des religieux et des séminaristes.

Des témoins crédibles de l’Évangile

Dans la constitution apostolique Veritatis Gaudium sur les universités et les facultés ecclésiastiques, le Pape souligne que la formation intégrale des vocations sacerdotales et religieuses doit inclure tant la dimension humaine que celle spirituelle, pastorale et communautaire. Elle doit également tenir compte de la diversité culturelle et sociale. «Un bon prêtre, une bonne religieuse, doivent d’abord être un homme et une femme formés, travaillés par la grâce du Seigneur», affirme-t-il.

Dans ce même esprit, François reprend cette exigence dans la vidéo et insiste pour que la formation «les conduise à être des témoins crédibles de l’Évangile». En ce sens, la formation n’est pas seulement l’acquisition de connaissances, mais l’expérience d’une rencontre profonde avec Jésus.

La formation et la vie communautaire

Pour polir ce «diamant brut» de la vocation, le Pape s'appuie sur la nécessité de la formation tout au long de la vie.

“La formation ne s’achève pas à un moment donné, mais elle se poursuit tout au long de la vie, tout au long des années, en intégrant la personne, intellectuellement, humainement, affectivement et spirituellement.”

Le Pape François poursuit en insistant sur la nécessité de la vie communautaire: «vivre ensemble, ce n’est pas vivre en communauté». Le Saint-Père, qui a reçu sa formation de prêtre chez les jésuites, explique ainsi que la dimension communautaire de la formation est un véritable chemin de sanctification.

Le Pape François en compagnie de religieuses, après l'audience générale du mercredi.
Le Pape François en compagnie de religieuses, après l'audience générale du mercredi.

Faciliter la connaissance de soi

Le Père Frédéric Fornos S.J., directeur International du Réseau Mondial de Prière, estime que «dans un contexte ecclésial marqué par des abus de pouvoir et de conscience, ainsi que des abus sexuels, qui ont des racines structurelles et idéologiques, il est crucial que la formation encourage l’ouverture à la dimension humaine et affective, en facilitant la connaissance de soi».

La formation des personnes qui s’apprêtent à donner leur vie à Dieu constitue un point de réflexion essentiel pour l’Église, car elles sont les témoins privilégiés de l’amour de Dieu sur terre. «Cela exige des personnes qui, même si elles peuvent être fragiles, comme tout le monde, possèdent dans leur fragilité une maturité psychologique, une sérénité intérieure et un équilibre émotionnel», soulignait le cardinal Lazzaro You Heung-sik, préfet du dicastère pour le Clergé, dans une récente interview.

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30 avril 2024, 09:35