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Regina Caeli: allons à la rencontre du Ressuscité, source de la joie

Avant de réciter la prière mariale du Regina Caeli devant les milliers de fidèles et pèlerins rassemblés place Saint-Pierre, en ce lundi 1er avril de l’octave pascale, le Pape a offert une méditation sur la joie de la Résurrection du Christ, telle qu’expérimentée par les femmes au matin de Pâques. Pour alimenter cette joie, «nous devons aller à la rencontre du Ressuscité, car il est la source d'une joie qui ne s'épuise jamais», a exhorté le Saint-Père.

Christian Losambe, SJ – Cité du Vatican

En ce lundi de l’octave de Pâques, dit lundi de l'ange, François est revenu sur l’épisode de l’Évangile qui montre la joie des femmes devant la Résurrection de Jésus: «Elles quittent le tombeau avec "une grande joie" et "courent porter la nouvelle à ses disciples" (cf. Mt 28,8)». Cette joie, née de la rencontre vivante avec le Ressuscité, explique le Saint-Père, «est une émotion débordante qui les pousse à répandre et à raconter ce qu'elles ont vu».

L’annonce de la Résurrection, expérience de grande joie

Dans son exhortation qui a précédé la prière du Regina Caeli, François a invité les milliers de fidèles présents place Saint-Pierre à partager l’expérience heureuse de l’annonce de la Résurrection du Seigneur, soulignant que partager la joie est «une expérience merveilleuse que nous apprenons dès notre plus jeune âge».

«Pensons à un garçon qui obtient une bonne note à l'école et qui a hâte de la montrer à ses parents, ou à un jeune homme qui remporte ses premiers succès sportifs, ou à une famille dans laquelle naît un enfant. Essayons de nous souvenir, chacun de nous, d'un moment si heureux qu'il était même difficile de l'exprimer par des mots, mais que nous voulions tout de suite raconter à tout le monde!».

«Voici que les femmes, au matin de Pâques, vivent cette expérience, mais d'une manière beaucoup plus grande», a précisé l’évêque de Rome. Plus grande, «parce que la résurrection de Jésus n'est pas seulement une merveilleuse nouvelle ou la fin heureuse d'une histoire, mais quelque chose qui change complètement notre vie et pour toujours!», a-t-il expliqué. En outre, a-t-il poursuivi, «c'est la victoire de la vie sur la mort, de l'espérance sur le découragement». Ainsi, Jésus qui a transpercé l'obscurité du tombeau et qui vit pour toujours, remplit toute chose de sa lumière et avec lui, «chaque jour devient l'étape d'un voyage éternel, chaque "aujourd'hui" peut espérer un "demain"; chaque fin, un nouveau commencement, chaque instant est projeté au-delà des limites du temps, vers l'éternité», a assuré le Pape.


Alimentons la joie de Jésus, moteur de la vie

Soulignant que la joie de la Résurrection n'est pas une chose lointaine, François a expliqué «qu’elle est toute proche, c’est la nôtre, parce qu'elle nous a été donnée le jour de notre baptême». De ce fait, il a fait savoir que, nous aussi, comme ces femmes, nous pouvons rencontrer le Ressuscité et que Lui, comme à elles, nous dit: "Soyez sans crainte!". Et si Jésus, vainqueur du péché, de la peur et de la mort, nous dit de ne pas avoir peur, poursuit le Saint-Père, «n'ayons pas peur, ne tombons pas dans une vie sans espérance, ne renonçons pas à la joie de Pâques! Au contraire, alimentons la joie de Jésus, qui est le moteur de la vie».

À la question de savoir "comment alimenter cette joie", le Pape a tout simplement invité les fidèles et les pèlerins rassemblés place Saint-Pierre «à faire comme les femmes de l’Évangile: en rencontrant le Ressuscité, car il est la source d'une joie qui ne s'épuise jamais». Alors, «dépêchons-nous de le chercher dans l'Eucharistie, dans son pardon, dans la prière et dans la charité vécue! Et n'oublions pas que la joie de Jésus grandit aussi d'une autre manière, comme le montrent toujours les femmes: en l'annonçant, en la témoignant. Car la joie, lorsqu'elle se partage, augmente», a exhorté l’évêque de Rome. «Que la Vierge Marie, qui à Pâques s'est réjouie pour son Fils ressuscité, nous aide à en être des témoins joyeux».

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01 avril 2024, 12:27

Qu’est-ce que le Regina Coeli?

L’antienne Regina Coeli (ou Regina Caeli) est l’une des quatre antiennes mariales (les autres étant l’Alma Redemptoris mater, l’Ave Regina et le Salve Regina).

C’est le pape Benoît XIV en 1742 qui demanda à cette prière que soit récitée, en remplacement de l’Angélus et debout en signe de victoire sur la mort, pendant le Temps Pascal, c’est-à-dire entre le dimanche de Pâques et la Pentecôte.

Le Regina Coeli, comme l’Angélus, est récité trois fois par jour : à l’aube, à midi, et au coucher du soleil, en signe de consécration de la journée à Dieu et à Marie.

Cette antique antienne remonterait, selon une pieuse tradition, au VIème  ou au Xème siècle, tandis que sa diffusion est documentée depuis la première moitié du XIIIème siècle, lorsqu’elle est introduite dans le Bréviaire franciscain. Elle se compose de quatre courts versets, chacun desquels se termine par un Alléluia, et c’est la prière que les fidèles adressent à marie, Reine du Ciel, pour se réjouir avec elle de la résurrection du Christ.

Le pape François, le 6 avril 2015, précisément au cours de la récitation du Regina Coeli au lendemain de Pâques, a conseillé quelle devait être la prédisposition de notre cœur lorsque cette prière est récitée :

« Nous nous adressons à Marie en l’invitant à se réjouir, car Celui qu’elle a porté en elle est ressuscité comme il l’avait promis, et nous nous confions à son intercession. En réalité, notre joie est le reflet de la joie de Marie, car c’est elle qui a gardé et qui garde avec foi les événements de Jésus. Récitons dont cette prière avec l’émotion des enfants qui sont heureux parce que leur Mère est heureuse ».