Ascension: l’Année Sainte 2025 proclamée par François
Myriam Sandouno – Cité du Vatican
À l’occasion de la solennité de l’Ascension du Seigneur, le Saint-Père a présidé jeudi 9 mai à 17h30, les secondes vêpres avec la remise et la lecture de Bulle d’indiction du Jubilé 2025. Dans la basilique Saint-Pierre de Rome, François a prononcé son homélie mettant l’accent sur l’espérance, dans un monde plein de désespoir, d’individualisme, d’injustice, et déchiré par les guerres faisant énormément de victimes.
Ce monde a encore besoin aujourd’hui de mettre Jésus au centre de tout, qui, monté au ciel, a englouti la mort pour que «nous devenions héritiers de la vie éternelle» (cf. 1 P 3, 22). Le Christ dans son amour et sa bonté est descendu jusqu’aux profondeurs de la terre «pour que le Ciel s’ouvre au-dessus de nous, pour nous faire monter jusqu’au Père, et nous élever».
«Notre humanité dans le cœur de Dieu»
L’Ascension du Seigneur fait ainsi comprendre que Jésus monté au ciel, «porte dans le cœur de Dieu notre humanité pleine d’attentes et de questions», a déclaré le Pape, «pour nous donner la confiance sereine que là où il est, tête et premier-né, nous aussi, ses membres, nous serons unis dans la même gloire». «C’est le fondement de notre espérance», a-t-il souligné, enracinée dans le «Christ mort et ressuscité, que nous voulons célébrer, accueillir et annoncer au monde entier au cours du prochain Jubilé» 2025, avec pour thème «Pèlerins de l’espérance».
Le pouvoir de l’espérance
En cette fête de l’Ascension du Seigneur, célébrée quarante jours après Pâques, François fait émerger la force de l’espérance qui «soutient le chemin de notre vie même quand il est éprouvant; ouvre devant nous les voies de l’avenir quand la résignation et le pessimisme voudraient nous retenir prisonniers»; fait voir le bien possible quand le mal semble l’emporter; insuffle la sérénité quand le cœur est alourdi par l’échec et le péché; fait rêver d’une humanité nouvelle et, a-t-il ajouté, «nous rend courageux dans la construction d’un monde fraternel et pacifique quand cela ne semble pas valoir la peine de s’y engager».
Chanter l’espérance dans une société souffrante
En préparation du Jubilé à venir avec l’Année de la prière, l’évêque de Rome a invité les fidèles catholiques en cette solennité de l’Ascension à «élever nos cœurs vers le Christ, pour devenir des chanteurs d’espérance dans un monde marqué par trop de désespoir».
Observant la société actuelle, le Pape a fait remarquer un besoin pressant d’espérance. «Incapable de regarder vers l’avenir, notre époque qui se traîne parfois avec lassitude dans la grisaille de l’individualisme et de la facilité en a besoin», a lancé le Pape, égrenant une liste de maux qui affecte le monde d’aujourd’hui: une création gravement blessée et défigurée par les égoïsmes humains; les peuples et les nations face à des lendemains remplis de craintes et de peurs, alors que les injustices se poursuivent avec arrogance, que les pauvres sont rejetés, que les guerres sèment la mort, que les derniers restent encore à la traîne et que le rêve d’un monde fraternel risque d’apparaître comme un mirage. Les jeunes souvent désorientés mais désireux de vivre pleinement ont aussi besoin d’espérance, ainsi que les personnes âgées que la culture de l’efficacité et du rejet ne sait plus respecter et écouter. François a également eu une pensée pour les malades et tous ceux qui sont blessés dans leur corps et dans leur esprit, «qui peuvent être soulagés par notre proximité et notre attention».
La grâce de redécouvrir l’espérance avec Jésus monté au ciel
Parlant de l’Église ayant également besoin de l'espérance, François a invité à «ne jamais oublier qu’elle est l’Épouse du Christ», aimée d’un «amour éternel et fidèle», appelée à «garder la lumière de l’Évangile», envoyée pour «transmettre à tous le feu que Jésus a apporté» et allumé dans le monde une fois pour toutes. «Chacun de nous a besoin d’espérance», a insisté François.
Et si «tout, à l’intérieur et à l’extérieur de nous, implore l’espérance et cherche, même sans le savoir, la proximité de Dieu», le Pape, pour conclure, a prié pour que le Seigneur ressuscité et monté au ciel «nous donne la grâce de redécouvrir l’espérance, d’annoncer l’espérance, de construire l’espérance».
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